Affaire Vision 4-DGI: coulisse d’une violente guerre entre Amougou Belinga et Modeste Mopa

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Pour beaucoup, c’est un dénouement plutôt heureux pour Jean-Pierre Amougou Belinga dans ce dossier fiscal qui l’a récemment confronté à la Direction générale des impôts (Dgi). Un dénouement heureux que les partisans du chef du groupe anecdotique ont salué d’un air triomphal, à l’image de la prise de la Bastille, l’un des premiers et des plus emblématiques événements de la Révolution française.

L’entité, dirigée par Modeste Mopa, a récemment procédé à un règlement fiscal de la chaîne de télévision Vision4, qui taraude le fisc depuis de nombreuses années, et a évalué l’assujettissement de cette chaîne à la trésorerie de Plublic. Cette liste, jugée exorbitante, a provoqué un tollé de la chaîne de télévision, qui est passée à l’action en faisant appel au secrétaire au Trésor Louis Paul Motaze, également en charge de la DGI. Dans une réponse datée du 3 août 2022 à « Zomloa », le chef de ce département ministériel a jugé sa demande recevable et a justifié sa demande par les termes suivants : « Les redressements, qui sont pleinement maintenus, portent sur le rétablissement des charges injustifiées, leur imposition sur le SI et sur l’IRCM; la dissolution de la TSR pour les contrats de fourniture et de transfert d’argent (France et Portugal) ; et enfin le paiement du précompte mobilier de 5,5 sur les honoraires et prestations payés à des tiers. D’autre part, la récupération de votre chiffre d’affaires sur la base d’opérations imposables dont les versements figurent sur vos relevés bancaires a entraîné une révision des bases précédemment retenues pour liquidation en matière d’impôt sur les sociétés ; l’IRCM; taxe sur la valeur ajoutée », explique le ministre. En conséquence, Vision4 est exonérée du paiement de 8,991 milliards de francs CFA sur les 10,881 milliards, ce qui représente une réduction d’environ 82,6% de sa charge fiscale. Dans un communiqué publié le soir du 8 août 2022, le patron de la chaîne s’est félicité de cette décision après que la commission de soutien enquêtant sur les recours préliminaires déposés auprès du Minfi a réexaminé sa dette. Malgré ce dénouement heureux, le promoteur a dénoncé la « fiscalité abusive, indigne de confiance, distante, suspecte et truquée » de sa société qui, selon lui, était aux mains du fisc, dont Modeste Mopa et ses associés. Inutile de préciser qu’au plus fort de cette affaire, plusieurs cadres de la Dgi ont été arrêtés puis emprisonnés sur la base des dénonciations de Jean-Pierre Amougou Belinga. Ils ont été accusés d’avoir tenté de soudoyer le PDG du groupe Anecdote pour réduire ou rembourser cette dette.

Parmi les victimes figurait la responsable du centre de contrôle régional central, Emilienne Mvogo, qui a été détenue à la prison centrale de Kondengui pendant quelques jours avant d’être libérée plus tard. Humilié en passant par un bélier médiatique qui porte atteinte à son honneur, sa dignité et l’image de la Dgi dont l’élan réformateur a mis tout le monde d’accord. Outre la digitalisation des services, qui minimise les contacts entre les agents des impôts et les contribuables, on peut citer la création ou la réorganisation de structures spécialisées pour le suivi des PME et des grandes entreprises, qui a également permis un suivi plus étroit des entreprises. En bref : Ce sont des services qui permettent aux régies financières de mieux alimenter les caisses de l’État. La morale de cette histoire, qui défraye la chronique dans la presse non sans aggraver encore la guerre entre certains membres du gouvernement qui rôdent sur les réseaux et même à la présidence de la république, c’est qu’il est plus qu’important de se rappeler sans créateurs de richesses non richesse et pas d’impôts et donc pas de développement possible. C’est un véritable pacte, un contrat de confiance qui doit être passé entre les créateurs de richesses et le collecteur d’une partie de ces richesses, et il doit reposer sur une complicité sans faille. Mais ce pacte est rompu lorsque l’une des parties déroge aux règles du jeu ou outrepasse ses prérogatives en voulant se substituer au régulateur étatique voire ferme la porte à toute idée susceptible d’améliorer vigoureusement le système de collecte. Le jeu devient encore plus périlleux lorsque des individus se cachant sous le manteau de l’État usent de la pratique du harcèlement pour faire pression sur le partenaire de l’État, dont ils sont intrinsèquement actionnaire, en tentant de l’entraîner dans ses derniers retranchements. En général, cela se termine mal car le créateur de richesse et l’État sont les vrais perdants au profit de quelques individus qui s’exposent à des sanctions d’une ampleur qu’ils feignent d’ignorer. Personne ne devrait ignorer la loi.

ref: camerounweb

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