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CAMEROUN: Voici comment plus de 182 victimes arnaquées projet immobilier à Mbanga-Bakoko

Cela fait 12 ans que 182 camerounais ont signé le projet immobilier « Jardin Communautaire » de 180 logements (clé en main) à Mbanga-Bakoko. Ils avaient versé individuellement entre 2,5 millions et 47 millions de francs CFA par le biais de prêts bancaires, de prêts au Crédit foncier du Cameroun (Cfc) ou de versements directs à la Sicc (Southwest International Construction Corporation). Mais au final, ce projet se traduira par des milliards de francs CFA extorqués aux victimes. Des victimes rassemblées sous la bannière d'un collectif prennent la parole lors d'une conférence de presse le 22 août 2022.

Cela fait 12 ans que 182 camerounais ont signé le projet immobilier « Jardin Communautaire » de 180 logements (clé en main) à Mbanga-Bakoko. Ils avaient versé individuellement entre 2,5 millions et 47 millions de francs CFA par le biais de prêts bancaires, de prêts au Crédit foncier du Cameroun (Cfc) ou de versements directs à la Sicc (Southwest International Construction Corporation). Mais au final, ce projet se traduira par des milliards de francs CFA extorqués aux victimes. Des victimes rassemblées sous la bannière d’un collectif prennent la parole lors d’une conférence de presse le 22 août 2022.

Plus de sept ans après le démarrage du projet avec le soutien du gouvernement camerounais et la garantie de certaines institutions étatiques, aucun des souscripteurs n’a retrouvé la propriété de son logement. En fait, les délais de livraison promis ont été largement dépassés. À l’époque, fin 2016, les abonnés ont découvert que cette affaire était une arnaque immobilière à grande échelle. Les 182 victimes forment un collectif pour exiger justice et réparations. Ils réclament soit le remboursement des sommes versées et l’indemnisation des dommages, soit au moins la prise de possession des parcelles attribuées. Mais jusqu’à présent cette affaire judiciaire n’a pas trouvé d’écho positif, comme le dit Joël Mbappe, vice-président de l’association des 182 victimes de fraude immobilière : « Douze ans après le début du projet, nous n’avons plus de maison, nous avons perdu notre d’argent, nous n’avons pas de maisons et, de plus, nous sommes menacés d’Expulsion ».

En charge de ce projet immobilier est Brigitte Soppo Ngalle épouse Tsobgny, revenue des Etats-Unis, qui a obtenu du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme (Minhdu) l’Autorisation n°0011/E/2 Minhdu/Sg) Cj du 29 octobre 2010 l’autorisant à exercer la profession de promoteur immobilier à travers la société « Southwest International Construction Corporation » (Sicc). Ce dernier revendique alors 40 ans d’expérience dans la promotion immobilière et propose de construire 180 logements « haut de gamme » sur un terrain de huit hectares à Yassa, près de Mbanga-Bakoko, en périphérie de Douala. Comme partenaires dudit projet immobilier : Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme (Minhdu) ; le Crédit Foncier du Cameroun (Cfc) ; la Communauté Urbaine de Douala et la Société d’Aménagement de Douala. La Sicc propose alors aux acquéreurs trois types de logements à des prix compris entre 26 millions 376 millions 240 Fcfa et 46 millions 901 millions 663 Fcfa. Les trois types d’unités de trois chambres ont des toilettes et des cuisines meublées. De plus, l’acheteur devrait bénéficier d’un réfrigérateur et d’une cuisinière. Mais au final, les 182 acquéreurs se sont rendus compte qu’il ne s’agissait que de bluff, car ils n’avaient jamais reçu de logement depuis la campagne publicitaire lancée en 2010. Elle n’a pas pu réaliser son premier projet, les trois maisons qu’elle a construites témoignent qu’il y en a eu qui se sont effondrées et pour le reste des acquéreurs que nous sommes, nous n’avons jamais reçu les maisons que nous avons payées », explique J. Mbappe.

Après tout, que veulent les 182 victimes, qui ont déjà payé des milliards de francs CFA après avoir engagé un procès sans suites positives ? Le vice-président de l’association des 182 victimes de cette arnaque immobilière répond : « Nous attendons l’arrêté promis du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme (Minhdu), qui doit nous accorder le versement de l’acompte en premier partie du règlement de ce différend ».

En attendant, la situation est toujours dans l’impasse et risque de se diriger vers un soulèvement social qui pourrait déboucher sur des incidents imprévisibles. Les 182 acquéreurs ne veulent pas renoncer à cette double arnaque immobilière pas comme les autres. L’arbitrage du ministre du Logement et de l’Urbanisme (Minhdu) est attendu.

ref: camerounweb

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