Crise anglophone : la confiance de Peter Ngufor en Dion Ngute

0

En tant que promoteur de Farmers House, une structure de vente et de distribution de machines et d’intrants agricoles dont le siège est à Mile 3 Nkwen près de Bamenda, il estime qu’un cessez-le-feu et des excuses à la nation sont requis de la part du gouvernement.

Bientôt nous tournerons la page lors de la dernière visite de travail (5, 6, 7 et 8 octobre) du Premier ministre Dr Joseph Dion Ngute à Bamenda. Inutile de rappeler que le locataire de l’immeuble vedette était en mission pour pacifier la région du Nord-Ouest pacifiée par une guerre qui dure depuis près de cinq ans. Le missionnaire de la paix de Paul Biya a accordé des audiences à plusieurs dignitaires de la région, dont Peter Ngufor Njontor.

Lui qui ne parlait pas la langue du bois lorsqu’il a dit au premier ministre qu’on aurait pu éviter l’afflux de sang dans ce problème domestique qualifié de crise anglophone. « Je pense toujours sincèrement que l’option militaire pour résoudre un problème par ailleurs mineur n’était pas la bonne », a déclaré Peter Ngufor Njontor au locataire de l’immeuble Etoile.

Pour lui nous aurions dû sauver ces nombreuses vies perdues si nous avions confié l’affaire à la police au départ, cette force qui joue aussi un rôle dissuasif. « Pour autant que je sache, il s’agissait simplement d’un problème qui nécessitait l’intervention de nos forces de police, qui sont mieux équipées pour maintenir la loi et l’ordre dans tout le pays », dit-il. L’agro-industriel a rappelé au Premier ministre qu’au début de la crise, à travers des interviews données à la presse, il suggérait l’intervention de la police et non de l’armée.

D’autant plus qu’il s’agissait « d’un problème domestique qui nécessitait l’arrestation des suspects, leur audition et davantage d’informations pouvant conduire à la véritable origine du problème et ainsi conduire in fine à une solution rapide et approfondie qui limiterait les dégâts, si il y en avait un. » Le PDG de Farmers House estime que c’était une « erreur fatale – de comparer la crise anglophone actuelle » avec le terrorisme de la guerre d’indépendance contre la France dans les années 1950 et 1960 ».

Manque d’honnêteté

Loin de là, ajoute le sage pour qui « l’origine du problème était l’absence de justice depuis le lendemain de la réunification en 1961 ». Il a expliqué au Premier ministre que « le président Ahmadou Ahidjo, qui n’était pas assez aguerri à l’époque, avait préféré le match entre Foncha et Muna. Et alors que ce n’était qu’une ruse, elle avait gravement et douloureusement raté le coup parce que le peuple du Sud-Cameroun a voté pour rejoindre ses frères plutôt que de s’attacher au Nigeria comme l’indique l’autre option ».

Pourtant, les deux cultures (anglophone et francophone) pourraient être judicieusement exploitées et atteindre un développement tangible que d’autres pays africains envient, recommande Peter Ngufor. Il rappelle que Paul Biya a hérité du problème anglophone de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, qui ne l’avait pas préparé à une telle situation. Surtout parce qu’Ahmadou Ahidjo voulait que Paul Biya échoue à la tête de l’Etat.

Pour l’homme d’affaires, le président Biya en tant qu’intellectuel doit tirer des leçons, s’organiser en conséquence et conduire le Cameroun uni vers un développement juste et sain ». Pour ce faire, Peter Ngufor Njontor propose : « Je voudrais insister pour une déclaration de cessez-le-feu, accompagnée d’excuses sincères à toute la nation et engager un dialogue franc et sincère qui tiendra compte des dispositions de la Convention de 1961 constitution qui prévoyait le cadre des nominations et du partage du gâteau national ».

Et en parlant de dialogue, l’élite bafanji attire (l’attention des flagorneurs et des méchants car les discussions sont là pour éviter les pièges et les intrigues qui ne servent à rien sauf à ralentir le développement de la nation.

détournements

Ce n’est pas une joie que le propriétaire de Farmers House ait profité de cet échange avec le Premier ministre pour se moquer de « détournements arbitraires et injustifiés de fonds publics en signe d’un profond malaise affectant l’ensemble du pays et qu’il y a lieu de mettre fin. » dès que possible « .

Pour ce faire, il propose, en plus de créer des structures pour lutter contre ce cancer social, insuffler un sentiment de confiance à tous les citoyens afin qu’ils se sentent protégés sur l’ensemble du territoire national.

« Cela se fait souvent en inculquant un sens de la justice et non par des mesures cosmétiques et d’intimidation – prévient Peter Ngufor pour qui « le danger de ne pas pouvoir exister en tant que nation cohésive est que nous ne pouvons pas couvrir tous les segments de notre société ». comme c’est actuellement le cas sans secteur parfait après 60 ans d’indépendance et de réunification ». Et juste pour insister, « nous avons perfectionné la négativité de manière assez honteuse ».

Il précise toutefois que « la responsabilité est toujours une voie très difficile mais sûre pour la construction d’une nation et doit en principe toujours être suivie ». Il s’offusque que ces détournements de pelle aient tellement ravagé notre pays que le Cameroun, malgré son riche potentiel en ressources, se trouve au bas de l’échelle du développement. « Je suis d’autant plus triste que le Cameroun, avec toutes les ressources humaines et matérielles dont nous disposons, ne figure pas parmi les pays africains bien développés dans la liste des dix premiers ».

Si l’opérateur économique salue la difficile mission de pacification du Premier ministre, il n’en demeure pas moins que, admet-il, la soi-disant guerre contre le peuple est devenue sale et… ridiculise le Cameroun ».

Néanmoins, il conseille : « Le chef de l’Etat, le président Paul Biya, doit sortir de son silence et faire un effort pour mettre en œuvre les résultats des consultations telles qu’elles sont actuellement menées par le Premier ministre et ne pas être contredit par ses subordonnés ». Il rappelle à tous qu’en tant que leader des 25 millions de Camerounais, le président Paul Biya a dû faire preuve de beaucoup de sang-froid dans ses actions et ses déclarations.

#Crise #anglophone #confiance #Peter #Ngufor #Dion #Ngute

Donnez votre avis et abonnez-vous pour plus d’infos

Vidéo du jour:

Laisser un commentaire