Au Cameroun, la plupart des acteurs politiques, notamment ceux de l’opposition, ont toujours déploré le pillage du pays et de ses ressources par les multinationales en complicité avec les barons du régime de Yaoundé.
Mais tous les opposants qui ont dénoncé ces faits ne pourraient jamais vaincre le régime Biya au pouvoir depuis 40 ans lors des élections.
La solution pourrait venir d’un homme de Dieu.
En effet, de retour d’une mission au Botswana, le Père Ludovic Lado songeait à s’engager en politique en tant qu’acteur politique.
Voici ce qu’il écrit à ce sujet :
« Dans le cadre de la collaboration interuniversitaire, j’étais récemment à l’Université du Botswana sur le campus de Gaborone. J’ai failli y rester. Pourquoi? Lorsque ce pays semi-désertique (80% d’aridité avec le désert du Kalahari) obtient son indépendance en 1966, c’est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique avec une économie essentiellement basée sur l’élevage et l’agriculture traditionnelle.
En 1967 le Botswana découvre le diamant dont l’exploitation, mais surtout la bonne gestion, va transformer le pays en un miracle économique. Aujourd’hui, le Botswana, avec ses 2,5 millions d’habitants, figure toujours parmi les 10 pays africains les plus performants sur le plan politique, économique et humain. La clé : un leadership politique de qualité qui a su convertir les revenus du diamant, dont le Botswana est le deuxième producteur mondial (après la Russie), en développement humain et économique. L’école est gratuite du primaire à l’université, où les étudiants bénéficient également d’une bourse de soutien ; les soins de santé sont presque gratuits ; Même dans les villages il y a de l’eau et de l’électricité, et tout cela dans un pays presque sec.
La cerise sur le gâteau est la quiétude que respirent cette terre et ses habitants depuis plus de 50 ans. Les diamants ne sont pas éternels et le Botswana le sait, il s’efforce donc de diversifier son économie et de préparer ses citoyens à la fin de l’État-providence. C’est un bel exemple africain qu’il faut saluer.
Le développement n’est pas magique, et la clé réside dans la qualité du leadership politique, qui fait cruellement défaut dans la plupart des pays africains, dont le Cameroun, qui est pillé. Dois-je me lancer en politique ? Je me suis posé cette question à mon retour du Botswana. Et elle s’arrête. »
Rf:camerounweb