Ben Decca, l’artiste engagé contre l’oppression au Cameroun
Dans les années 90, le Cameroun était en proie à une forte répression politique. C’est dans ce contexte que Ben Decca, célèbre artiste makossa, a pris position contre les arrestations arbitraires et les mauvais traitements infligés aux étudiants qui manifestaient pour de meilleures conditions d’études. Son titre « GMI » (Gros Moyen d’intimidation) était une allusion aux Groupements mobiles d’intervention de la police.
Ben Decca a également soutenu Célestin Monga et Pius Njawé, condamnés à six mois de prison pour « outrage au chef de l’Etat » après la publication d’une lettre ouverte dénonçant une « démocratie manipulée ». Lors de leur procès, Ben Decca a été arrêté et jeté en cellule. Une fois libéré, il a sorti l’album « Tas » et a continué à dénoncer l’oppression du régime en place.
Un positionnement qui lui vaut le respect de l’opposition
Malgré le fait qu’il ait depuis pris ses distances avec l’opposition, Ben Decca reste respecté pour son engagement contre l’oppression au Cameroun. Sa sœur Grace, également artiste, a quant à elle du mal à se positionner entre Paul Biya et les anti-sardinards.
Le cas de Ben Decca montre que les artistes peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre l’oppression et la défense des droits de l’homme. Leur voix peut être un puissant levier pour sensibiliser l’opinion publique et faire pression sur les gouvernements pour qu’ils respectent les libertés fondamentales.
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