Depuis plusieurs années, les sanctions internationales se sont multipliées à l’encontre de la Russie. Suite à la guerre en Ukraine, certaines exportations russes ont notamment été sanctionnées. Cependant, selon un rapport publié par Splash en référence aux analystes de S&P Global Market Intelligence, la Russie aurait trouvé un moyen de contourner ces sanctions grâce à des navires battant pavillon camerounais.
La flotte russe « fantôme » se compose de 443 pétroliers d’un port en lourd de plus de 10 000 tonnes, selon les analystes de S&P Global Market Intelligence. Parmi eux, 1 900 navires seraient susceptibles d’aider la Russie à contourner les sanctions. La plupart de ces navires seraient immatriculés en Grèce, mais l’utilisation du drapeau camerounais serait en nette hausse. Selon le rapport, le Cameroun serait devenu le principal intermédiaire dans la circulation des marchandises sanctionnées. En effet, sur les 43 pétroliers immatriculés au Cameroun, seuls trois auront une structure de propriété entièrement documentée et transparente. Depuis 2021, le nombre de pétroliers naviguant sous pavillon du pays aurait doublé.
Face à cette situation, les armateurs russes espèreraient ainsi éviter les inspections intempestives en battant pavillon camerounais. Selon l’étude de S&P Global Market Intelligence, « après l’invasion russe de l’Ukraine, les navires battent pavillon camerounais ». Cette pratique pose néanmoins des questions sur l’efficacité des sanctions internationales et la nécessité de sauvegarder les contrôles pour éviter les contournements.
Il est donc primordial de poursuivre les efforts pour renforcer les sanctions internationales et garantir leur application effective. La Russie ne doit pas pouvoir désactiver ces sanctions en se reposant sur des pays tiers pour exporter des marchandises sanctionnées. Le Cameroun doit également prendre ses responsabilités et garantir la transparence de la propriété des navires battant pavillon camerounais pour éviter tout soutien indirect à des activités illégales. Enfin, les autorités internationales doivent respecter les contrôles pour éviter les contournements et garantir l’efficacité des sanctions.
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