C’est un scandale qui secoue l’une des plus prestigieuses écoles du Cameroun. Les étudiants de la 13è promotion de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Maroua attendent toujours leurs diplômes, alors qu’ils ont terminé leur formation depuis l’année dernière.
Selon nos sources, ces étudiants diplômés sont excédés par le silence et l’inertie de l’administration de l’école, qui leur fait des promesses sans lendemain. Ils envisagent de manifester bruyamment leur colère et leur frustration pour réclamer leurs précieux sésames.
En effet, sans ces diplômes, ils ne peuvent pas postuler aux offres d’emploi ni intégrer la fonction publique. Ils sont donc privés de toute perspective d’avenir et condamnés à l’inactivité.
L’école se défausse sur les universités partenaires
Face à cette situation inacceptable, l’école avance des arguments peu convaincants. Elle affirme qu’elle attend depuis longtemps l’authentification des diplômes par les universités de Ngaoundéré et Dschang, avec lesquelles elle collabore pour certaines filières.
Il s’agit notamment des filières Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), Physique, Chimie et Mathématiques du cycle 2. Ces filières concernent plus de 200 normaliens affectés depuis le mois de septembre dernier.
Or, ces étudiants ont le droit d’avoir un document qui atteste la fin de leur formation et leur compétence. C’est grâce à ce document qu’ils peuvent constituer leurs dossiers d’intégration et de prise en charge.
Mais chaque fois qu’ils se rendent aux services de la scolarité et de la diplomation, ils sont mal accueillis, chassés, menacés et insultés par le personnel. Pourtant, c’est une réclamation légitime.
Le journaliste Boris Bertolt dénonce cette situation
Cette affaire a été révélée au grand public par le journaliste Boris Bertolt, connu pour ses enquêtes fouillées et ses révélations fracassantes sur les sujets sensibles au Cameroun.
Sur sa page Facebook suivie par plus d’un million d’internautes, il a publié un long article pour dénoncer cette situation scandaleuse et interpeller les autorités compétentes.
“Les raisons non fondées avancées sont que les universités de Ngaoundéré et Dschang n’ont pas envoyé les authentifications à temps. Pendant ce temps des jeunes souffrent et ne peuvent pas constituer leurs dossiers d’intégration”, écrit-il.
Il appelle donc à une mobilisation générale pour soutenir ces étudiants victimes d’une injustice flagrante et exiger que leurs diplômes leur soient remis sans plus tarder.
Cameroon Magazine se joint à cet appel et exprime sa solidarité avec ces étudiants qui méritent le respect et la reconnaissance pour leurs efforts fournis durant leurs années d’études.
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