Lutte contre l’insécurité à Yaoundé : le filet se resserre

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Pendant deux semaines, des équipes mixtes de police et de gendarmerie ont sillonné les quartiers pour sécuriser la capitale.

Ce vendredi 26 novembre 2021, les lève-tôt du quartier Fougerolles, dans le quartier Yaoundé V, auront la surprise de se retrouver nez à nez avec des escadrons de police et de gendarmerie aux différentes entrées de leur quartier. Le dispositif est impressionnant : des camionnettes et des camions chargés d’éléments des forces de l’ordre armées.

Les renforts affluent au fil des minutes. « Au début, nous pensions qu’il y avait eu un incident qui menaçait la paix dans notre région. C’est au matin que l’on a compris que les mouvements observés un peu plus tôt annonçaient une rafle : « quelque chose qui n’est jamais arrivé dans ce quartier depuis 25 ans que j’y habite », rapporte un habitant du quartier. .

Pendant deux semaines, des équipes fortes composées d’éléments de la police, de la gendarmerie nationale et de la brigade d’état-major seront déployées dans les quartiers de Yaoundé pour des opérations de bouclage (razzias). Pas moins de 500 éléments ont été mobilisés pour ces descentes. Son objectif est d’identifier les principales causes de délinquance, tant personnelle (criminels recherchés au titre du renseignement et évadés de prison) que matérielles (armes à feu, stupéfiants et autres).

Et rien ne se passe au hasard. « Le quartier à boucler est désigné par le gouverneur de la région Centre et ce choix n’est pas anodin. Au préalable, le délégué de la police régionale et le commandant de la Légion de gendarmerie du Centre ont mis à disposition de l’organe administratif une liste des secteurs criminogènes de la ville. La particularité est que l’endroit à sceller reste secret pour éviter les fuites. C’est lors de la rencontre que les éléments sont mis au courant du lieu », a confié une source informée. C’est à 3 heures du matin que les forces de police entrent dans la zone visée et forment une ceinture à toutes les entrées. Entre 3h et 6h, si l’entrée est libre, il est interdit d’en sortir.

Les recherches commencent à 6 heures du matin. « A ce stade de l’opération, la récolte est fructueuse. Des personnes qui n’ont pas de CNI ont été référées faute de cette pièce d’identité. Et certains propriétaires de véhicules et de motos sans papiers sont actuellement en garde à vue pour enquête. Sans certains détenteurs d’objets compromettants. et oubliez les stupéfiants », ajoute notre source.

L’utilisation d’hommes en uniforme dans les quartiers est saluée par la population. « Même si certains pensent que leurs droits sont bafoués, la plupart des populations sont satisfaites de ces raids. Ils nous demandent de venir régulièrement car cela a un effet dissuasif et va chasser les bandits de leurs quartiers », dit-il. A ce jour, les quartiers d’Ekounou, Cradat, Bonamoussadi, Obbi, Tsinga Elobi et Nkolondom ont déjà été visités.

En plus de ces opérations de fermeture, les contrôles mixtes se multiplient également sur toutes les différentes artères de la ville. Les passagers et les véhicules sont également surveillés. Face à l’insécurité croissante dans le pays et en vue des célébrations du Nouvel An et de la CAN, cette instruction du Gouverneur de la région Centre vise à renforcer la sécurité dans la ville de Yaoundé.

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