Le Conseil régional, a-t-on dit, marque l’achèvement ou l’achèvement de l’édifice institutionnel de notre pays qui a opté pour l’option constitutionnelle d’un Etat unitaire décentralisé. Riche en potentiel d’élevage, d’agriculture, d’exploitation minière, de tourisme et de culture, la région de l’Adamaoua possède les matériaux pour transformer positivement le cadre et les conditions de vie de la population.
Ces populations, de plus en plus informées, attendent de nous des résultats concrets et tangibles. La confiance qu’il accorde à ce Conseil régional ne doit pas être trahie, sous peine de sanctions dans les urnes. Oui, ce Conseil devra rendre compte directement au peuple. Les aspirations légitimes du peuple doivent donc être prises en compte. Nous devons aussi nous attaquer sans tarder aux problèmes de notre région, qui sont nombreux. Pour éviter de créer une litanie plus déprimante qu’utile, permettez-moi d’évoquer quelques difficultés : l’isolement de notre lieu dû au réseau routier délabré, mal ou mal entretenu ; l’insécurité dans certaines zones qui menace des vies, notre économie ; l’insuffisance des services sociaux de base ou l’absence dans certains lieux ; la sous-éducation et notamment celle de la jeune fille qui menace de retarder la participation de notre région à la formation de l’appareil politico-administratif du Cameroun. On pourrait ajouter à cette liste l’absence et le faible niveau de bancarisation.
Dans la plupart de nos départements, il n’y a pratiquement aucune présence bancaire des banques commerciales. Une situation qui oblige nos agents économiques à transporter de grosses sommes d’argent à travers eux, non sans risquer d’être attaqués. Bref, nous devons relever ensemble ces défis non exhaustifs dans le cadre d’un Conseil Régional fort, dépouillé des haillons sectaires et transcendant les préjugés et les affiliations politiques pour rechercher l’intérêt du peuple aux sommets. Comme l’a dit à juste titre le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya lors de son discours de campagne du 10 octobre 1997 à Douala, qui sont chargés de son animation ». Autrement dit, le Conseil régional et la décentralisation ne sont pas la panacée. A nous, fils et filles de l’Adamaoua, de faire l’histoire en faisant le point sur les enjeux pour en faire un outil d’action de développement à travers le Cameroun. Je ne prétends pas avoir le manuel ou la recette miracle, mais c’est certain, seul un esprit d’équipe, une approche consensuelle et un dialogue permanent avec toutes les forces vives nous permettront de réussir notre mission.
#MayoBanyo #Conseil #régional #doit #débarrasser #des #haillons #sectaires
Laisser un commentaire