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Nouveau scandale avec des magistrats à Douala

Prononcé le 28 juillet 2017, c’est ce vendredi 6 août 2021 qu’un jugement a été signifié au demandeur Jean Claude NZONGANG par l’exploit d’un huissier commis par la Société Générale Cameroun et lui accordant un délai de 3 mois pour faire appel à aller .

Une affaire si facile à rectifier est devenue un véritable mystère pour un client qui ne demande qu’à recouvrer ses droits et qui réclame des dommages et intérêts après avoir été illégalement privé de ses biens encore aux mains de la Société Générale Cameroun , l’ ancienne Société Générale de Banque en Cameroun. La structure bancaire est enfermée dans une logique d’appauvrissement d’un citoyen qui a commis la maladresse d’être client avec sa femme, chacun ayant son propre compte.

Comme souligné dans les mêmes colonnes il y a quelques jours, Elise MOTUE, titulaire du compte n°0500090287-6, s’est endettée avec comme garant conjoint, Paul NEUKUMO sans même son époux Jean Claude NZONGANG, titulaire du compte n°0200067200-2 sur le pour notifier. Si elle ne la rembourse pas, la banque, sans même consulter le mari, décide de fusionner les deux comptes en facturant à Jean Claude NZONGANG la somme de 7 401 096 FCFA.

Le 24 février 1992, une correspondance a été adressée à M. NZONGANG au sujet de « Mise en demeure » et on peut lire : « Nous nous référons à nos différentes correspondances concernant vos engagements dans nos livres. A ce jour, malgré nos relances, nous n’avons pas enregistré de réservation sur votre compte et nous sommes donc amenés à penser que vous n’avez plus le droit de travailler avec notre établissement. C’est pourquoi nous procédons aujourd’hui à la clôture légale de votre compte conformément aux dispositions de l’article 22, alinéa 2 du règlement 85/02 du 31 août 1985… Et vous êtes tenu de nous rembourser l’intégralité de la somme. soit 7 401 096 FCFA, sous réserve d’intérêts sur droits.

En conséquence, en votre qualité de co-garant, nous vous mettons en demeure de nous payer dans les 15 jours suivant la date de réception de ce document. Passé ce délai, nous engagerons, sans autre préavis, une action en recouvrement forcée contre vous avec tous les droits et tous les frais à votre charge », lit-on.

Le 20 mars 1992, un mois plus tard, une autre correspondance est adressée, cette fois à la personne qui a remis le cautionnement solidaire à Dame Elise MOTUE avec pour sujet « votre cautionnement en faveur de Madame MOTUE Elise » et est écrite : Nous nous souvenons de vous SVP notez que par acte en date du 31 décembre 1982 vous avez émis des cautions solidaires pour 5 000 000 FCFA en principal à notre établissement en faveur de Madame MOTUE Elise.

Les obligations de ce dernier sont figées dans nos livres et à ce jour, sauf erreur ou omission, s’élèvent à 7.401.096 FCFA sous réserve de droits. En conséquence, en votre qualité de caution solidaire, nous vous mettons en demeure de nous payer dans les 15 jours la somme de FCFA 7 401 096 sous réserve d’intérêts… », Note adressée à Monsieur NUEKUMO Paul.

Premier avis des analystes ; « Le manager au moment des événements est dans la tourmente. Il essaie par tous les moyens de récupérer l’argent de la banque. Et il est victime de sa propre dépravation. La seule personne dont les biens pouvaient être saisis était celle qui a remis sa caution solidaire à la dame. Puis que la dame gérait son compte intuitu personae. Était-ce son copte et non sa maison ? On ne sait pas par quel mécanisme il est possible de fusionner deux comptes avec une telle facilité que s’il n’y avait pas de justice », explique Octave EVOUNA, expert financier.

Le jeu trouble de la justice à Douala

La banque doit saisir la propriété dont le titre foncier N° 15598/Wouri de Jean Claude NZONGANG, qui entame une procédure judiciaire.

Et en 2017, le tribunal a reconnu par jugement civil N°703 du 28 août 2017 que « Les Ets NZONGANG Jean Claude ont un compte bancaire auprès de la Société Générale Cameroun ex Société Générale des Banques au Cameroun enregistré sous le N°0200067200 -2. Que Société Générale Cameroun ex SGBC MOTUE Elise a fusionné unilatéralement les comptes bancaires avec les Etablissements NZONGANG Jean Claude, car le numéro de compte bancaire 0500090287-6 attribue tantôt à Dame MOTUE Elise, tantôt aux Etablissements NZONGANG et MOTUE sans la moindre justification. Que l’erreur impliquant le détournement de comptes bancaires unilatéralement fusionnés est intentionnelle et exprimée dans une volonté sans équivoque de causer un préjudice » peut-on lire à la page 20 du jugement civil N° 703 qui a établi que l’indemnité due à Jean Claude NZONGANG devait être versée en la somme de 99 798 030 (quatre-vingt-dix-neuf millions sept cent quatre vingt dix huit mille trente) francs CFA avec une amende de 500 000 francs CFA par jour de retard.
Les mêmes erreurs commises par SGBC ont été constatées par l’expert financier près la Cour d’appel du Littoral.

SGC comme mauvais perdant

Le jugement n°703 rendu le 28 août 2017, dont la copie de l’expédition a été remise à Jean Claude NZONGANG il y a seulement 4 jours, concerne la « citation à comparaître en dommages et intérêts » après que les actions de saisie menées par la SGBC aient été examinées illégale et n’a même pas été validée par le tribunal. « Chaque saisie doit être validée par le tribunal avec des délais précis. Si elle n’est pas mal faite, l’action sera nulle ».

La banque n’est pas un tribunal pour prendre des décisions aussi graves. Pour que la SGBC, devenue SGC, reconnaisse ses lacunes et négocie avec ce monsieur au lieu de le traîner. A la lecture du sens d’huissier, le tribunal lui-même est dans le grand jeu de la confusion. Tous les documents montrent que les objets ont été saisis arbitrairement et un juge a ordonné qu’ils lui soient restitués.

Parce que nous aimons les fers à la maison, nous assistons à la mort de civils. Comment un homme peut-il être tenu pour responsable des actes de sa femme qui, par ailleurs, a quitté le pays en silence ? » demande l’acteur de la société civile Victor EKONANG.

Pour Edmond KAKA : « Cette affaire nous montre clairement que les époux ne devraient plus avoir de comptes dans les mêmes banques. Parce qu’un jour, la femme ou le mari peut aller vider le compte de l’autre parce qu’elle est la femme de X ou le mari fera un chèque pour déposer facilement de l’argent sur le compte de sa femme. C’est ce que le SGC voudrait nous faire croire dans cette affaire. En fait, cela aurait été l’inverse que Monsieur NZONGANG avait contracté un emprunt à l’insu de sa femme et que les comptes de cette dernière auraient été saisis pour payer les dettes de son mari sans même la consulter », explique cet ancien directeur de banque.

Les silences de la justice

Les tribunaux se sont déclarés incompétents pour connaître d’une telle affaire. En tout cas, aucune réponse favorable n’est donnée à ce monsieur réduit à mendier. Les juges lui opposent des arguments hyper compliqués, même s’il ne demande qu’à revenir sur ses droits.

L’article 337 de l’Acte uniforme de l’Ohada, entré en vigueur au Cameroun le 23 juillet 1998, a été invoqué devant le Tribunal de Grande Instance. axes que sont les mesures conservatoires, l’exécution forcée, les voies de recours », nous est informé en localisant que « lorsqu’une loi uniforme de l’Ohada est entrée en vigueur, elle devient directement applicable et impérative, nonobstant toute disposition contraire de droit interne antérieur ou postérieur , il remplace les règles de droit interne », nous dit-on.

Une lecture qui n’émeut personne. Les magistrats se taisent et font preuve d’une grande indifférence face au sort d’un homme dont les biens ont été arrachés pour rien. « Qu’est-ce qu’il est censé accomplir maintenant qu’on lui demande de faire appel ? La banque souhaite définitivement qu’il entame une nouvelle procédure pour annuler toutes les autres décisions prises. C’est une grosse souricière de toute façon. Et là on va recommencer le cycle et on va donner 29 ans x 2 58 ans. On voit que c’est sous la tombe que son procès va se poursuivre », a déclaré Claire Sophie EBOUKI, juriste en Europe qui, comme tout le reste, pense que « des banques comme la SGC gagneraient à défendre leurs images ». . Cette banque peut négocier avec ce papa quel que soit le montant demandé. Mais comme on est dans un pays où les blancs ont droit à tout, ce sont des gentlemen et savent faire respecter la corruption, c’est ce qui se passe », a-t-elle encore dit.

L’affaire suit.

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