Alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies se penche sur l’Afrique centrale ce mercredi 9 décembre et jeudi, journée des droits de l’homme, la base de données des atrocités au Cameroun publie une série de 8 rapports. sur les atrocités dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Il s’agit d’un groupe de chercheurs de l’Edinburgh International Justice Initiative, de l’Université de Leiden et de l’Université de Toronto qui ont vérifié de nombreuses photos ou vidéos pour déterminer la date. l’heure exacte et la géolocalisation de ces atrocités. Pour ce faire, ils se sont notamment appuyés sur des techniques de géolocalisation, l’utilisation de cartes ou encore des données météorologiques. Afin d’obtenir le maximum de ressources, une base de données a été créée dans laquelle les citoyens peuvent fournir de manière anonyme des photos, des vidéos ou d’autres documents.
Ces atrocités, documentées dans huit rapports analysant autant de tragédies depuis 2016, sont commises par les forces de défense et de sécurité camerounaises et des groupes séparatistes armés. « Il s’agit d’un travail très sérieux, très détaillé qui peut servir de base à d’éventuelles poursuites judiciaires », a déclaré un expert de la crise anglophone.
« Une aggravation des méthodes meurtrières lorsque le conflit s’intensifie »
Parmi eux, on retrouve la brutalité contre les étudiants qui ont manifesté à Buea en novembre 2016, l’incendie de trois villages en 2018 et 2019, les incendies sur le marché de Bali Nyonga et l’église de Mbufen en début d’année, ou encore l’explosion d’un engin artisanal. sur un marché de Tiko en septembre.
Enfin, les chercheurs peuvent confirmer le massacre de Ngarbuh, au cours duquel au moins 23 civils, dont 15 enfants et deux femmes enceintes, ont été tués, selon l’ONU. L’armée camerounaise a enfin reconnu sa responsabilité dans cette tragédie. Les chercheurs ont même identifié l’endroit où les victimes ont été enterrées.
Sur ces huit événements, cinq auraient été commis par les forces de défense ou de sécurité camerounaises et deux par des groupes séparatistes armés. La responsabilité de ce dernier n’est pas précisée.
Pour les auteurs de ces rapports, ces «événements vérifiés suggèrent une détérioration des méthodes meurtrières à mesure que le conflit s’intensifie».
ref: cameroonweb
Laisser un commentaire