Saisi en appel gracieux après une correction fiscale de 10,881 milliards de francs suisses, le secrétaire au Trésor a ramené la dette de Television Vision 4 à 1,890 milliard de francs suisses. Soulagé par la décision du Minfi, M. Amougou Belinga a de nouveau crié au complot en annonçant de nouveaux procès contre les responsables du poisson. Retour sur une affaire pleine de rebondissements.
C’est une innovation que Jean-Pierre Amougou Belinga a voulu rendre publique par l’intermédiaire du porte-parole de son groupe. Mercredi 3 août, le ministre des Finances Louis-Paul Motaze a décidé de réduire de près de 9 milliards de francs le redressement d’impôt que lui a communiqué le directeur général des Impôts le 13 mai 2022, après la réalisation d’un audit comptable général pour les entreprises de l’entrepreneur tombant sous la responsabilité du Centre de Contrôle Régional Centre 1 (Cric 1), dont Télévision Vision 4, fleuron du groupe. A l’origine d’un renoncement d’un peu plus de CHF 11,121 milliards par la Cric1, cette correction fiscale a été ramenée par la DGI à CHF 10,881 milliards après une première plainte. Et le ministre des Finances a décidé que Vision 4 paierait finalement 1 890 167 823 francs après l’appel préliminaire miséricordieux que le patron de l’entreprise avait introduit.
Il n’y a actuellement aucune indication sur le jour exact où la correspondance du Minfi, signée en milieu de semaine dernière, a effectivement été envoyée à Vision 4. Toutefois, le Minfi a pris soin d’inviter en fin de document le PDG de Vision 4, dès réception du courrier, à contacter le receveur des impôts du Centre professionnel des professions libérales et de l’immobilier (Cspli) de Yaoundé pour préciser son situation fiscale. Dans le communiqué, signé par Arielle Zamo Belinga, porte-parole de M. Amougou Belinga, ce dernier a retrouvé son panache habituel. Il évoque l’intervention du Minfi et n’hésite pas à lancer quelques plaisanteries au fisc. Il a notamment stigmatisé le travail de la DGI, qu’il a qualifié d' »impertinence abusive, invraisemblable, télécommandée, suspecte et manipulée » en menaçant de poursuites judiciaires dans le cadre d’une « réclamation en dommages et intérêts » Bild.
ref: cameroonweb