Suite à l’assassinat du journaliste anglophone Samuel Wazizi, le magistrat à la retraite Ayah Paul Abine s’inquiète pour la vie de notre collègue Paul Chouta incarcéré depuis plus d’une année à la prison centrale de Nkondengui suite à une plainte déposée contre lui par l’écrivaine Calixte Béyala.
Dans une sortie sur les réseaux, le défenseur des droits de l’homme tire sur la sonnette d’alarme et déclare ne pas comprendre l’attitude des organisations de presse du Cameroun dans cette affaire.
« Ce qui est intrigant, c’est que les journalistes et l’association de journalistes sont virtuellement indifférents face à l’épreuve de Paul Chouta. Il a récemment été signalé malsain. Un appel a-t-il également été lancé au public pour qu’il fasse un don pour son alimentation. Et il est surtout exposé à la contamination par le coronavirus, vu la nature bondée de nos prisons ! » a-t-il martelé.
LA VIE AVANT TOUS LES AUTRES
L ‘ultimatum donné par les organisations de la société civile de journalistes au Gouvernement cameroun pour expliquer la mort de leur collègue Samuel Wazizi, expire dans quelques heures. Même si l’ultimatum était atteint, cela ne serait pas pertinent pour le défunt. Tout dans ce monde temporel vient après la vie : tout n’est pertinent pour l’individu que lorsqu’il est vivant.
PA Ayah n’a manqué aucune occasion d’affirmer que la région la moins organisée de
L’Afrique au sud du Sahara est l’Afrique centrale – CEMAC. Ayah a invariablement ajouté que le moins organisé des pays de la CEMAC est le Cameroun. Tout est là pour montrer qu’il s’agit d’une politique officielle essentielle de maintenir les communautés désunies afin de prévenir la résistance collective à l’oppression et à l’anarchie.
Et la société semble se conformer de manière subservie ; ou est, du moins, hypocrite dans les efforts tardifs de protection de l’intérêt collectif, surtout de tous les intérêts de ses membres individuels. Les réactions des journalistes face à la mort de Samuel Wazizi font du point de vue. Mais pourquoi pas ? Comment les groupements resteraient-ils indifférents face à la disparition d’un membre pendant près d’un an, seulement pour prétendre à la mort de ce membre ?
Voici une autre affaire qui témoigne éloquent de notre opinion. Paul Chouta est en prison depuis près d’un an maintenant. En passant par les réseaux sociaux, la plainte contre lui concerne la diffamation. Si elle est reconnue coupable, la peine de prison la plus élevée pour l’infraction est de six mois. À quel point un système judiciaire peut-il être grossier un délinquant, présumé innocent par la loi, pendant une période près du double de la peine de prison maximale même lorsque le délinquant a avoué l’infraction inculpé ?
Ce qui est intrigant, c’est que les journalistes et l’association de journalistes sont virtuellement indifférents face à l’épreuve de Paul Chouta. Il a récemment été signalé malsain. Un appel a-t-il également été lancé au public pour qu’il fasse un don pour son alimentation. Et il est surtout exposé à la contamination par le coronavirus, vu la nature bondée de nos prisons !
Si Paul Chouta meurt demain, ces journalistes, dans leur véritable conscience, se tiendraient-ils honnêtement comme des personnes préoccupées par la vie de Paul Chouta ? Pour quoi et au profit de qui ?
ET C ‘ EST LA QUESTION !
Source: www.camerounweb.com
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