La situation des 8 500 personnes déplacées qui ont dû fuir un camp de réfugiés à Bambari au centre du pays reste très précaire. L’ONG sur place Médecins Sans Frontières (MSF) a été alertée par un » expulsion forcée »Suivi de l’incendie du camp de l’Elevage il y a deux semaines. Plusieurs organisations internationales interviennent sur le terrain pour atténuer l’urgence humanitaire, mais jusqu’à présent, les circonstances qui ont poussé à la fuite des déplacés restent floues.
Avec notre correspondant à Bangui, Carole Valade
Pour MSF, il ne fait aucun doute qu’il s’agit bien d’une expulsion forcée et non d’un départ volontaire, comme l’ont d’abord indiqué les autorités locales. Après une attaque des rebelles contre un poste des Forces armées centrafricaines (Faca), les militaires sont rentrés au camp. Rhian Gastineau, chef de mission MSF en RCA : « C’était une action forcée et pour forcer les personnes vivant dans le camp. C’est très grave parce qu’ils n’ont pas de place pour eux. »
Quelque 8,5 000 personnes ont été expulsées du camp de fortune début juin #Se reproduire, près #Bambaric, République centrafricaine (#VOITURE), après que de nouveaux combats eurent éclaté.
Ils se sont réfugiés dans l’enceinte d’une mosquée de la ville.
Comment est la situation maintenant ?
Fil pic.twitter.com/yOje3FErEX
– Médecins sans frontières (@MSF) 18 juin 2021
Le camp, principalement peuplé de musulmans peuls déplacés lors de la crise de 2013, a été réduit en cendres sans connaître l’origine des incendies. Des témoins interrogés par l’ONG décrivent une ruine. Des vidéos publiées en ligne montrent des centaines de personnes marchant avec des bagages.
Besoin d’un abri rapidement
Certains se sont réfugiés dans l’enceinte de la mosquée Bambari et dorment à même le sol dans des conditions particulièrement précaires. » Il faut agir très vite, car en ce moment c’est la saison des pluies, soutient Rhian Gastineau. La principale priorité pour l’instant est d’avoir un abri, des moustiquaires supplémentaires, de la nourriture, de l’eau potable et l’installation de latrines. »
Le petit poste de santé géré par Médecins Sans Frontières a été détruit par les feux de camp. Dans un précédent rapport, l’ONG s’inquiétait du fait que les structures de santé sont de plus en plus ciblées.
►À lire aussi : Réfugiés : le HCR alerte sur la situation en RCA, au Sahel ou en Ouganda
.
#Centrafrique #lONG #Médecins #sans #frontières #met #garde #contre #une #expulsion #forcée #camp #réfugiés #Bambari