Aux Comores, le vice-président Ahmed Saïd Djaffar est rentré dans le pays jeudi 2 décembre, après trois ans d’exil. Accusé de tentative de coup d’État en août 2018, il avait réussi à fuir le pays juste avant une série d’arrestations dans l’affaire. L’ancien colistier d’Azali Assoumani, condamné par contumace à la réclusion à perpétuité en décembre de la même année, avait finalement bénéficié d’une grâce présidentielle en mai dernier.
avec notre correspondant à Moroni, Prêcher dans le jardin
C’est un retour inattendu au pays d’Ahmed Saïd Djaffar. Depuis la grâce présidentielle de mai dernier, certains membres de sa famille n’ont pas osé lui conseiller de rentrer par crainte de représailles. Il a donc fallu six mois pour se convaincre de l’efficacité d’une grâce longuement négociée avec la présidence de la république.
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Interrogé sur le sujet à l’époque, le porte-parole du gouvernement a balayé « un projet de poursuite » et a expliqué qu’il ne servait à rien d’élaborer un pardon puis de le poursuivre.
L’ancien numéro 2 du pays a commencé à remettre en cause les motivations du président Azali au moment de la Référendum constitutionnel 2018 qui, entre autres, entérinait la disparition du poste de vice-président et la possibilité de prolonger le mandat présidentiel.
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Absent à son procès, Ahmed Saïd Djaffar a été condamné à la réclusion à perpétuité avec trois autres coaccusés, dont son frère, lui aussi gracié après près d’un an de prison. Ses proches ont exprimé leur joie et se disent confiants, même s’ils disent n’avoir rien négocié avec les autorités au sujet de son retour.
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