Au Togo, les organisations de la société civile réagissent aux dix mesures contre la vie chère annoncées vendredi par le président Faure Gnassingbé. Dans un communiqué publié dimanche 18 septembre, onze mouvements et associations de la société civile togolaise ont pris acte de ces mesures, tout en exhortant le chef de l’Etat à faire mieux.
Augmentation des salaires et des pensions de vieillesse, subvention des produits pétroliers, aide financière à l’éducation ou indemnités de transport pour les fonctionnaires… L’objectif du gouvernement est de maintenir le pouvoir d’achat Ménages togolais, dans un contexte de hausse généralisée des prix.
Mounzolouwé Atcholi Kao, président de l’Association des victimes de la torture du Togo (Asvitto), est l’un des signataires du communiqué de la société civile. Il salue un sentiment de puissance. Mais pour lui, ces mesures ne seront bénéfiques qu’à court terme et les défis politiques et sécuritaires restent nombreux : Cette réalisation est à applaudir car on dit souvent : : « il n’est pas trop tard pour bien faire les choses ». Cependant, il est important de noter que la crise sociale, à laquelle s’ajoutent la longue crise socio-politique et le terrorisme, n’est pas une fatalité. Ils ont une cause profonde, qui est la mauvaise gouvernance politique qui a pour toile de fond le refus de l’alternance politique. Vous ne savez pas que le chef de l’Etat en est à son 4ème mandat et il ne faut pas perdre de vue que les crises, les fléaux que traverse le Togo aujourd’hui viennent de quelque part. »
Trois exigences :
« Les acteurs de l’administration étatique actuelle ont suffisamment fait leurs preuves avec des résultats connus de tous, a souligné Mounzolowe Atcholi Kao. Et ces résultats s’appellent le danger national que nous vivons avec la catastrophe sociale, l’insécurité, la cherté de la vie, le terrorisme, l’usure du pouvoir, la corruption devenue monnaie courante dans notre pays aujourd’hui.
Les onze organisations de la société civile togolaise qui ont signé le communiqué formulent trois revendications : le retour de tous les exilés politiques, la libération de tous les enseignants, syndicalistes et étudiants, et l’organisation de réunions nationales pour discuter de l’avenir sécuritaire, politique, électoral et social.
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