La Chine annonce l’annulation de 23 prêts de pays africains

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A l’occasion d’une réunion de coordination de la coopération sino-africaine le 18 août, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a rappelé les engagements de la Chine envers le continent et a salué les domaines de coopération avec l’Afrique, tels que la santé, l’énergie ou la sécurité alimentaire. Le ministre a également annoncé l’annulation de 23 emprunts contractés par 17 pays du continent.

Ces prêts ont expiré fin 2021. La Chine vient de décider de les annuler. Aucun détail n’est fourni, ni sur les montants ni sur les pays concernés par cette remise de dette.

La Chine s’était engagée dans le passé à restructurer sa dette, au Congo, en Angola et plus récemment en Zambie. Face à l’incapacité des Etats à rembourser, c’est un geste symbolique de Pékin, a estimé le chercheur Thierry Vircoulon.

Ces opérations de restructuration pourraient valoir plusieurs milliards, un vrai soulagement pour les États qui doivent gérer ces dettes. Un montant modeste pour la Chine, cependant, par rapport à son investissement total sur le continent. Le nombre total de réclamations est estimé à 150 milliards de dollars depuis le début des années 2000.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui s’est rendu en Afrique, a exhorté cela » piège de la dette » ; 30% de la dette publique de l’Afrique appartient à la Chine, qui est devenue aujourd’hui l’un des plus gros créanciers du continent, notamment dans des pays comme Djibouti, la Guinée et le Cameroun.

Cependant, une enquête récente indique que les créanciers privés occidentaux gagnent une part croissante. Une inquiétude, selon certains analystes.

D’autres considèrent que la menace politique de ces créanciers privés est moins importante que celle de la Chine, qui peut y trouver un levier politique.

On a vu de plus en plus de critiques sur le déficit commercial entre la Chine et le continent africain et Pékin a réagi ces dernières années en proposant la création de zones économiques spéciales, qui seraient des zones d’industrialisation où s’installeraient des industries chinoises qui faciliteraient le développement de l’Afrique secteur industriel. (…) Mais ce que l’on constate dans la pratique, c’est que ces zones économiques sont souvent peu industrialisées et puis il y a beaucoup de problèmes d’implantation.

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Thierry Vircoulon, chercheur au Centre Afrique de l’Institut français des relations internationales

► Réécouter : « Les routes de la soie », les dessous de la relation entre la Chine et l’Afrique

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