La 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement a débuté ce jeudi 15 septembre à Dakar en présence de John Kerry, l’envoyé spécial américain pour le climat. Une conférence pour débattre des défis écologiques en Afrique et préparer la prochaine COP27 qui se tiendra en Egypte en novembre.
Avec notre correspondant à Dakar, Charlotte Idraci
Erosion côtière, inondations, sécheresses, impacts de l’insécurité alimentaire… John Kerry nous l’a rappelé : les pays africains produisent très peu de gaz à effet de serre, mais ils paient cher les effets de la crise climatique. . » 20 pays représentent 80% des émissions. Et 48 pays d’Afrique subsaharienne sont responsables de 0,55 % de ces émissions a-t-il rappelé, avant de reconnaître que « les pays développés doivent faire plus ».
L’ancien candidat à la présidence des États-Unis en 2004 face à George W. Bush a annoncé le soutien financier de son pays au programme de la Banque africaine de développement pour le réduire les émissions de méthane en Afrique. Il a également rappelé que l’année dernière les Etats-Unis avaient alloué 8,2 milliards de dollars à l’Afrique pour l’aide humanitaire et la lutte contre les effets du changement climatique. » Nous avons besoin de vous à table », a insisté John Kerry, qui n’a pas manqué de répéter que « Mère Nature ne mesure pas d’où viennent les émissions ».
#CMAE est l’une des organisations les plus importantes sur ce continent pour l’action et la mise en œuvre. Nos défis sont trop grands pour qu’une seule nation – ou un groupe de nations – puisse les résoudre seule.
17 des 20 pays les plus sensibles au climat au monde sont situés sur ce continent. (1/6) pic.twitter.com/rN9ppJfb5N
– L’envoyé spécial du président John Kerry (@ClimateEnvoy) 15 septembre 2022
L’adaptation est le terme qui revient très souvent dans les discours à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar. Quelle stratégie d’adaptation ? Les participants ont insisté sur la nécessité de s’accorder sur des orientations communes en Afrique pour parler d’une seule voix contre la prochaine COP27notamment dans le domaine du financement.
Les représentants des pays les moins avancés ont également demandé à Dakar la création d’un fonds d’indemnisation des pertes et dommages, que l’indemnisation des dommages causés par le réchauffement climatique dans les pays pauvres soit une priorité à l’ordre du jour de la prochaine COP. » Ceux qui ont pollué davantage devraient mettre la main à la poche. Ce n’est pas de l’aide au développement a déclaré Abdou Karim Sall, ministre sénégalais de l’environnement. » A la prochaine COPil a dit, nous espérons que l’Afrique sera rendue justice ».
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