L’Union européenne veut faire preuve de détermination contre la junte issue du coup d’État au Mali. Il s’apprête à prononcer des sanctions en réponse à celles émises par la CEDEAO le 7 novembre. La diplomatie de l’UE a inscrit une proposition de la France à l’ordre du jour des 27. Les sanctions sont prêtes, il ne reste plus qu’à les finaliser.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
Il ne s’agit plus d’attendre la publication des sanctions au Journal officiel de l’Union européenne dans quelques jours pour savoir exactement qui sera visé au Mali. S’agissant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’objectif est d’imposer des sanctions à tous les responsables du retard dans l’organisation des élections.
Interdiction de voyager dans l’espace Schengen et gel des avoirs
L’UE refuse de dire officiellement qui figure sur la liste des sanctions, mais le but des Européens est d’apporter tout leur soutien à la région. Ils devraient donc suivre les traces de la CEDEAO et cibler toutes les autorités de la transition au Mali.
En théorie, ce seraient les sanctions classiques de l’Union européenne, à savoir l’interdiction de visa pour l’espace Schengen et le gel des avoirs financiers en Europe.
Si les Européens n’ont pas encore officiellement donné les noms des Maliens qui seront sanctionnés, c’est qu’ils ont dû ajouter un nouveau critère à leur arsenal. C’est ce qu’ont fait lundi les 27 ministres des Affaires étrangères : selon un diplomate européen, ils ont adopté un critère juridique pour « cibler ceux qui entravent la transition, ne tiennent pas leurs engagements et menacent ainsi la paix, la sécurité et la stabilité ».
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