L’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a terminé samedi sa visite de trois jours au Niger. Plusieurs réunions avec des responsables du pays étaient à son ordre du jour ; elle a également eu des entretiens avec des acteurs de la société civile travaillant sur des questions liées aux droits humains ou aux droits des femmes. Elle a également rencontré des officiers supérieurs des Forces conjointes du G5 Sahel.
Avec notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka
Lors de sa conférence de presse, Michelle Bachelet a dressé un sombre tableau de la situation au Niger, avec des défis sur plusieurs fronts. Un pays qui se classe au dernier rang mondial selon l’indice de développement humain des Nations Unies. Plus de dix millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté et 3,8 millions ont besoin d’une aide humanitaire.
?? #Niger: Face à des défis accablants en matière de sécurité, de changement climatique et de développement, la réponse du peuple nigérien a été de s’unir pour garantir et défendre ses droits. @MBachelet termine sa visite par un appel au soutien de la communauté internationale : https://t.co/GPrAbViWEl pic.twitter.com/AAWZeV6xQA
– Droits de l’homme des Nations Unies (@UNHumanRights) 4 décembre 2021
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, la situation sécuritaire et humanitaire s’est gravement détériorée depuis 2015 en raison de l’infiltration au Niger de groupes armés non étatiques et d’autres acteurs violents des pays voisins. Selon elle, ces groupes armés se sont rendus coupables d’exactions sommaires, d’extorsion, d’enlèvement et de pillage.
La confiance entre les forces de sécurité et la population est essentielle. L’armée doit rester le plus grand protecteur des droits de l’homme, a-t-elle souligné. Michelle Bachelet s’est dite préoccupée par le fait que les enquêtes sur massacres d’Inates semblent être au repos. En 2020, six charniers ont été découverts contenant 71 corps, victimes d’exactions sommaires. Dans son rapport de septembre 2020, la CNDH (Commission nationale des droits de l’homme du Niger) a mis en cause des soldats « non contrôlés » dans ces tueries. Michelle Bachelet exhorte le gouvernement nigérien à accélérer l’enquête.
Enfin, concernant les groupes d’autodéfense, Michelle Bachelet exhorte le gouvernement nigérien à prendre des mesures pour décourager leur formation, notamment en renforçant la présence étatique dans le nord du pays, les régions de Tillabéri. plus de 60 villageois ont été assassinés début novembre dans une attaque et Tahoua.
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