Une manifestation a eu lieu samedi 17 juillet à Genève à l’hôtel où le président camerounais séjourne une semaine. Les forces de sécurité ont été déployées pour bloquer l’accès à l’hôtel où séjournait Paul Biya. La désormais célèbre BAS, brigade anti-sardinard, a maintenu la manifestation malgré l’interdiction du ministère genevois de la Santé et de la Sécurité de la population.
Ce sont plusieurs dizaines de militants, munis de mégaphones et de drapeaux camerounais, qui s’étaient rassemblés pour exprimer leur mécontentement contre le président Biya. Parmi eux, Hilaire Djoumessi, porte-parole des anti-sardinards à Genève. » Il vient à Genève pour se faire soigner. En 40 ans il n’a pas daigné construire un seul hôpital pour en faire profiter les autres Camerounais il le regrette. Dans la situation actuelle, avec des prisonniers politiques, de corruption, il est impossible pour M. Paul Biya de venir à Genève se faire soigner en toute impunité dans ces circonstances. Nous ne pouvons pas accepter », indigné. Pour mémoire, le terme anti-sardinards désigne des sandwichs à base de pain et de conserves de sardines qui ont été distribués à la population lors des meetings du parti au pouvoir, le RDPC, Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.
Les partisans du président sont sceptiques face à ces manifestations à l’étranger.
« Le chef de l’Etat est garant des institutions républicaines et à ce titre mérite beaucoup de respect. Il est donc impossible que des personnes perturbent leur séjour privé à l’étranger. C’est inadmissible. Nous ne pouvons tolérer de tels actes », souligne, pour sa part, Stève Michel Akaa, Coordinateur National du Collectif des Jeunes Patriotes avec Paul Biya, au Cameroun.
Le collectif prévoit aussi sa manifestation, mais celle-ci pour saluer le président à son retour chez lui.
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