Avec moins de 6 000 cas de Covid-19 enregistrés pour 195 décès, le Niger est l’un des pays les moins touchés d’un point de vue sanitaire, mais son économie est l’un des pays les plus touchés. Et l’impact de la pandémie a exacerbé l’incidence de l’insécurité manufacturière et augmenté le nombre de Nigériens vivant dans une très grande incertitude.
C’est un constat alarmant que fait la Banque mondiale pour le Niger. Ce pays du Sahel a besoin de résoudre deux équations, mais à lui seul il lui manque les formules nécessaires pour relancer son économie, plombée par la pandémie de coronavirus et les attentats terroristes en cours. Si l’un des pays les plus pauvres du monde n’est pas entré en récession, c’est l’un des pays qui a le plus souffert de la crise sanitaire mondiale.
La croissance est passée de 5,9% en 2019 à 3,6% en 2020. Ce n’est pas une baisse dramatique, mais dans le cas du Niger, cela s’est traduit par 400 000 personnes glissant dans l’extrême pauvreté, a déclaré la Banque mondiale. L’institution prévient que ce nombre pourrait augmenter, avec 200 000 pauvres supplémentaires, en raison de la forte croissance démographique.
L’autre problème majeur est l’insécurité. Depuis 2015, la fermeture de plusieurs marchés pour couper les sources d’approvisionnement des djihadistes a contribué au ralentissement de l’économie réelle localement.
Mais la reprise pourrait venir cette année, espère la Banque mondiale, qui table sur une reprise de 5,5% de l’économie nigérienne, stimulée par la réouverture de la frontière avec le Nigeria.
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