Deux jours après le discours de Kaïs Saïed, lundi 20 septembre, à Sidi Bouzid, berceau de la révolution, la présidence tunisienne a annoncé, mercredi 22 septembre, une série de mesures qui semblent consolider davantage le pouvoir de Carthage.
Avec notre correspondant à Tunis, Amira Souilem
Les Tunisiens attendent la feuille de route de leur président depuis huit semaines. Les détails leur ont été communiqués mercredi soir.
Le parlement tunisien reste gelé, y compris l’immunité des députés. Ajoutez à cela la perte de leur salaire. Le capitaine de Carthage a décidé de remplacer l’Assemblée, car il légiférera désormais par décret pour une durée non précisée.
Ce mercredi soir, plusieurs observateurs voient dans ces nouvelles mesures le signe que la Tunisie s’achemine progressivement vers un régime présidentiel. Certains utilisent même le qualificatif « présidentialiste ».
Les annonces du président suscitent également l’inquiétude des avocats, ainsi que des membres de la société civile tunisienne.
Sur le plan politique, le parti islamiste Ennahdha, jusqu’à présent la première force à l’Assemblée, a répondu par le vote de son président Rached Ghannouchi, annonçant son refus de prendre ces mesures présidentielles, qu’il juge équivalentes à l’abolition de la constitution de 2014. .
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