Samuel Mvondo Ayolo était jusqu’ici un homme sans problème, ou presque, tant il est vrai que l’on ne peut fréquenter la mare politique camerounaise à un niveau aussi élevé sans avoir affaire à des crocodiles aux crocs acérés, ou sans le devenir soi-même. Puis vint Calixte Beyala.
Puis vint donc Calixte Beyala, mal élevée comme une intellectuelle, impétueuse comme une camerounaise, invectivant comme une femme libre, mais qu’insupporte la simple idée d’un taquin. Depuis, les choses vont en sucette sur la vie de ce ministre qui écope malgré lui des plus gros missiles de cette guerre des étoiles que se livrent la distinguée femme de lettres jadis fierté nationale, et ses compatriotes de la diaspora, en guerre ouverte contre un régime né selon eux sous le signe du mal et qui ne leur donne aucune raison de lui trouver une circonstance atténuante, mais qui a le don de faire s’éprendre d’amour pour son chef la multiple Grands Prix littéraires, au point d’en faire une langue résolument fourchue, plus venimeuse qu’à son tour, doublée d’une pugiliste à ses heures.
Aussi, depuis l’enlèvement du journaliste Paul Chouta dans la nuit du 28 mai par la police pour avoir diffamé Calixte Beyala, soutien du régime de Yaoundé, l’ancien ambassadeur fait les choux gras des réseaux sociaux en qualité de victime collatérale d’une confrontation sanglante entre la mythique Beyala et ses (jeunes) frères ennemis de la BAS qui revendiquent une proximité avec le journaliste dont la détention depuis 48 heures, en violation du Code de procédure pénale ne peut s’expliquer autrement, selon eux, que par le fait que celle qui n’a plus de cesse de jouir de l’avoir fait coffrer, dispose d’un solide, prestigieux et très craint entregent, situé quelque part au sommet de l’Etat.
C’est ce que révèlent « Les dessous des enlèvements et arrestations arbitraires téléguidés par Beyala Calixte » publiés en début de matinée sur le mur Facebook de la BAS. Vrai ou faux ? Qui le saura ? Une chose est sûre, la BAS a promis mercredi de riposter en faisant des révélations sur l’écrivaine son parcours scolaire et académique, ses plagiats et autres. Pourquoi est-ce au DCC de Paul Biya d’en faire les frais ? Pour avoir rendu possible l’arrestation et l’incarcération illégales d’un journaliste ? L’écrivaine aurait-elle bruyamment revendiqué être de ses fréquentations ? Se serait-elle prévalu de ses liens avec lui pour faire peur à à ses détracteurs ?
Source: cameroonvoice.com
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