L’alliance est définitivement en mouvement. Le samedi 4 décembre, tout en Europe – partis souverains, conservateurs ou d’extrême droite – se réunira à Varsovie, en Pologne. Objectif de ce grand rassemblement inédit : créer les conditions nécessaires à une alliance imminente de tous les partis réunis au Parlement européen. Cette rencontre polonaise est la deuxième étape d’un processus d’unification qui a débuté en juillet dernier lorsque les quinze partis concernés ont signé une plate-forme pour un grand rassemblement.
Marine Le Pen, représentante du Rassemblement national (RN) à Varsovie, a déclaré aux journalistes que ces groupes participent à cette réunion dont le but est de distinguer « ce grand groupe » au Parlement européen, où ils sont actuellement divisés en deux groupes. « On peut envisager avec optimisme dans les mois à venir que cette force politique, qui, lorsqu’elle émergera, sera la deuxième force au sein du Parlement européen », fera son entrée en France en avril prochain si vous le souhaitez.
Les signataires de la La déclaration de juillet comprenait Marine Le Pen et le président de la ligue italienne Matteo Salvini (absent à Varsovie), le premier ministre et chef du Fidesz hongrois Viktor Orban, le président du PiS Jaroslaw Kaczynski, le président de la Vox en Espagne Santiago Abascal et le chef d’orchestre des Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, sont attendus à Varsovie. Les organisateurs n’ont pas publié vendredi la liste complète des participants.
Au Parlement européen, le RN et la Ligue appartiennent au groupe Identité et démocratie (ID), tandis que Droit et justice, Vox et Fratelli d’Italia appartiennent à la Appartenir aux Conservateurs et Réformistes européens (CRE). Le Fidesz, qui a divorcé du Groupe du Parti populaire européen (PPE) en mars, cherche d’autres partenaires.
« C’est un long processus pour rassembler tous les mouvements politiques. Cela prend du temps », a admis Mme Le Pen, pour qui la rencontre de Varsovie sera une « étape importante ». Les partis qui ont signé la déclaration en juillet ont insisté sur la nécessité d’une « réforme en profondeur » de l’UE par crainte de « créer un super-État européen ».
Selon Ewa Marciniak, politologue à l’Académie polonaise des sciences, les participants tenteront pour « minimiser les différences entre eux », notamment leurs positions partiellement divergentes sur Moscou, l’avortement, le mouvement LGBT ou leurs affiliations historiques, insistant sur « la volonté commune de redécouvrir les racines de l’UE, la pensée des pères fondateurs de l’UE « . Les experts polonais évoquent le contexte actuel de la rencontre avec la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale en Allemagne et la signature d’un accord de coopération renforcée par Paris et Rome la semaine dernière pour consolider les relations qui ont fait leurs preuves ces dernières années sur fond de transition en Europe avec le départ d’Angela Merkel. « L’un des éléments du nouvel accord de coalition en Allemagne évoque la fédéralisation de l’UE », se souvient Ewa Marciniak contre la volonté des dirigeants souverains.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a qualifié ce vendredi « un tournant point dans l’histoire de l’Europe, de l’Union européenne, les États membres souverains de l’UE ». « Soit […] nous érigerons ensemble une barrière contre l’usurpation, qui concentre le pouvoir entre les mains des élites européennes […], soit nous constaterons avec l’élargissement des compétences [des institutions européennes, ndlr ] et la contraction de l’une des meilleures inventions de l’humanité, à savoir les États souverains », a-t-il déclaré lors d’une réunion d’experts.
Katalin Novak, la ministre hongroise de la Famille, lui a assuré : « L’objectif du Fidesz est d’assurer que les personnes nationalistes, anti-libertés, anti-immigrés et respectueuses des valeurs familiales traditionnelles, soient représentées aussi fortement que possible dans le processus décisionnel européen de l’UE. » En octobre, Mme Le Pen a rencontré MM. Morawiecki et Orban, afin de dénoncer « l’esclavage » et les « flux migratoires » dans l’UE.
La Pologne et la Hongrie sont menacées d’un mécanisme de l’UE qui permettra le déboursement de fonds européens en cas de violation Il va à l’encontre de l’état de droit en raison de ses différends récurrents avec Bruxelles sur le respect des valeurs fondamentales au sein du pays pour suspendre l’Union européenne.
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D’après votre prose, je voulais vous rassurer que je vis sur la même planète que vous. Je vous encourage à lire l’article de Point sur les « biais d’affirmation de soi », qui, espérons-le, jette un peu de lumière sur cela.
Que dans les positions défendues par ces gens une grande partie pouvait être au PS il y a 25 ans et à l’UMP il y a 15 ans. Et à la place du diplomate de service ici… Salvini « vaincu » ? Ah… tu le vois comme ça… parce qu’il est dépassé par plus de souverains que lui et pas par les Européens. Mais bon, le principe de la propagande c’est de dire n’importe quoi tant que cela paraît vrai…
Ce qui est gênant, c’est la confusion entre ces deux termes, qui classe les personnes qui ne rentrent pas dans la catégorie « d’extrême droite ».
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