Amanda Lear est un véritable antidote au noir et fourmille de projets. Elle, qui aspirait à une retraite paisible, se sent convoitée dans un environnement qu’elle n’a pas peur de gratter avec humour. Et à distance, elle a accepté de jouer au Camping Paradis, diffusé le lundi 19 juillet à 21h05 sur TF1.
Il y a deux ans, vous aviez annoncé votre retraite. Pourquoi es-tu sortie de ta grotte ?
Amanda Lear : Depuis que j’ai dit ça, j’ai été appelée dans une série espagnole, un producteur américain a voulu me rencontrer et j’ai eu des suggestions de théâtre. Je pense que les actrices de mon âge sont toutes mortes… c’est pour ça qu’on me demande ! Camping Paradis est arrivé au bon moment. J’ai été enfermé avec mes chats pendant des mois. Je voulais voir du monde et ce n’était pas loin de chez moi (elle habite en Provence, ndlr). J’ai dit oui.
Oui… enfin… c’est un drôle de personnage, une cougar qui donne l’impression de traverser une sorte de crise. C’est plein de malentendus. Mais c’est un rôle qu’on m’a trop souvent proposé, celui d’une femme excentrique qui ne veut pas vieillir. Comme je l’ai dit, c’était très amusant. Camping Paradis est une petite série avec de très bons acteurs. Et j’ai retrouvé Olivier Bénard, qui était un de mes danseurs il y a vingt ans.
Généralement en automne. Pour la première fois tout sera en français, une partie de piano en hommage à Gainsbourg, Trenet, Bashung… En parallèle, Arte diffusera un documentaire sur ma vie. En principe, je n’aime pas trop ça. Ça sent le sapin. Mais nous allons montrer une autre facette de ma personnalité. C’est intéressant. Et puis j’ai hâte de monter sur scène avec Michel Fau l’année prochaine. J’ai aussi tourné deux films en Italie et une série intitulée Hashtag Boomers pour OCS avec Olivier Marchal et Manon Azem.
Certainement pas. Ben Kingsley, qui joue Dalí avec une perruque et une moustache, est ridicule. Et je ne vous parle pas de ce mannequin australien de six pieds de haut que je suis censé être. On dirait une prostituée ukrainienne.
Il aurait détesté ça. Quand je l’ai rencontré, je lui ai dit que je peignais. Il a répondu : « Surtout, ne me montrez jamais vos photos. Les photos de bonnes femmes sont déchirantes. Un jour, il m’a défié. J’ai fait une toile dans son atelier. Quand il l’a découverte, il m’a fait ce compliment macho : » C’est pas mal pour une femme. »
Toujours si jeune d’esprit et si charmant. Impressionnant! Malgré son âge… (par respect, je ne dis pas ce que je pense) ! « De loin, elle a accepté de jouer au Camping Paradis » non seulement parce qu’elle voulait « raccrocher », mais certainement aussi parce que l’univers du « Camping Paradis » n’est pas le sien. Il y a une grosse différence de classe ! C’est un peu comme lui demander la gueule dans une émission de P. Sébastien : Jamais !
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