De
Olivier Lascar
8 septembre 2021 à 15h13, mis à jour le 8 septembre 2021 à 15h30.
3 minutes de lecture
Audrey Dussutour, biologiste au CNRS de Toulouse, et son équipe ont préparé les blobs qui seront envoyés demain vers l’ISS, où Thomas Pesquet observera leur comportement en l’absence de gravité. Sur Terre, les élèves peuvent faire de même avec leurs propres blobs lors d’un projet pédagogique, notamment proposé par le CNES !
Audrey Dussutour et l’un de ses blobs. L’équipe de biologistes du CNRS les a préparés, qui doivent être envoyés dans l’espace le 10 août 2021. Thomas Pesquet doit s’occuper d’elle !
Vu la dimension cosmique de l’aventure, il fallait lui donner un petit nom. C’est « Blobi Wan Kenobi » ! Ou le blob qui s’envolera pour la Station spatiale internationale (ISS) demain, mardi 10 août 2021, pour devenir l’une des nouvelles expériences de l’astronaute Thomas Pesquet.
La scientifique Audrey Dussutour, biologiste au CNRS à Toulouse et spécialiste mondiale du blob, elle l’a annoncé en direct lors du Twitch auquel elle avait assisté pour Sciences et Avenir. C’était le 19 mars 2021 et vous pouvez en retrouver l’extrait ci-dessous. (Audrey Dussutour apparaît également dans le numéro d’été de Sciences et Avenir – La Recherche, consacré aux trésors scientifiques de France, où elle évoque ses coups de cœur géographiques en Aveyron et en Haute-Garonne).
Le blob est un unicellulaire Organisme qui n’est ni une plante, ni un animal, ni un champignon. Il n’a pas de cerveau, pas de bouche, pas d’yeux… Néanmoins, Physarum polycephalum bouge et peut tourner à un maximum de 4 cm par heure ! S’il est bien nourri (c’est un adepte des flocons d’avoine au labo) le blob peut aussi doubler chaque jour, atteignant finalement… la superficie des 140 terrains de foot ! Au moins, c’est sur Terre, et l’équipe d’Audrey Dussutour étudie avec expertise les us et coutumes de la créature depuis des années. Mais dans l’espace, comment se comporte le blob en l’absence de gravité ? Ce sera la mission de Thomas Pesquet de le découvrir avec le désormais célèbre « Blobi Wan Kenobi » – en fait 4 échantillons de la même variété, répartis dans la « Blob Box » qui décollera donc mardi à bord d’un cargo Cygnus, propriété privée Orbital Sciences Corporation à l’ISS. Une des originalités de l’expérience est qu’elle peut aussi être vécue sur terre. En effet, le CNES, le CNRS et l’Académie de Toulouse ont fourni à plusieurs milliers de classes de français un échantillon de blob identique à celui que Pesquet va étudier. D’où un projet pédagogique qui consiste à comparer le comportement d’une motte de terre avec celui de « Blobi Wan » en apesanteur. « Cela correspond à 5 000 kits, pour un total de 20 000 blobs », a déclaré Audrey Dussutour à Sciences et Avenir. Au total, 300 000 élèves sont concernés. Que le pouvoir à Toulouse !
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Station spatiale internationale (ISS)
Mission Alpha
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