Même dans la capitale auvergnate, où il était venu parler de l’égalité des chances, Emmanuel Macron n’a pu échapper à la polémique du moment. Le terme d’ensauvagement évoqué il y a quelques jours par son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a divisé la majorité, était-il bien approprié ? Passablement agacé par la question venue court-circuiter la mécanique d’une visite présidentielle bien rodée, le chef de l’État a lancé : « Ce qui importe, ce sont les actes. On a trop discuté sur les mots. Le travail du gouvernement, c’est l’action : prévenir, arrêter, sanctionner, corriger. Il y a eu des sondages, des commentaires… Vous avez fait le Kamasutra de l’ensauvagement depuis quinze jours ! Demandez aux gens, ils n’en ont rien à faire. Ils veulent qu’on règle leurs problèmes. »
Initialement, le président de la République s’était rendu en Auvergne, accompagné de trois ministres, Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur) et Élisabeth Moreno (Égalité femmes-hommes, diversité et égalité des chances) pour promouvoir les dispositifs en faveur de « l’égalité des chances » des jeunes issus de milieux défavorisés. Après avoir rencontré des jeunes en formation sur le campus aéronautique Roger-Claustres de Clermont-Ferrand, Emmanuel Macron a visité le Hall 32, un ancien site industriel Michelin reconverti depuis l’an dernier en un centre rutilant de promotion des métiers de l’industrie, unique en France. Une initiative financée par un partenariat public-privé, « formidable exemple de ce qu’il faut faire dans le pays ».
« Face à la crise sanitaire et sociale et au chômage qui continue de monter, nous devons agir pour les 700 000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi dans ce contexte », a martelé le chef de l’État, dégainant les 6,5 milliards d’euros d’investissements que le plan de relance a prévus pour la jeunesse, « pour qu’il n’y ait plus de jeunes sans solution, sans formation ».
Devant un parterre d’élus locaux, dont le maire PS de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, et le président LR de la région, Laurent Wauquiez, et en présence du numéro deux de Michelin, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de valoriser l’apprentissage « trop souvent décrié dans notre pays ». D’ici à la fin 2021, 490 000 jeunes seront en apprentissage en France. Du jamais-vu », promet le président. Des internats d’excellence – un par département – vont également ouvrir d’ici à 2022. Enfin, 200 000 jeunes seront accompagnés via le dispositif « Les cordées de la réussite », contre 80 000 aujourd’hui. Autant d’initiatives pour « lutter contre les inégalités sociales, mais aussi contre l’insécurité ».
« Je ne suis ni dans l’excuse ni dans la simplicité. Il faut traiter avec réalisme force et détermination les problèmes de sécurité. Mais il faut en même temps traiter les causes, en traitant les problèmes de formation et en accédant à l’éducation. Lorsqu’on dédouble des classes de CP-CE1 pour donner plus de chance de réussir à 300 000 élèves, on fait de la vraie lutte contre l’insécurité ». Dans la salle, levée de sourcils. Un élu sourit : « On sent que les élections approchent. »
« Kamasutra »… Encore un mot lancé par E. Macron après celui de l’ensauvagement émis par G. Darmanin. Mais pourquoi donc en remettre une couche et dans quel but ? Si ce Président avait comme promis rédigé son plan banlieues, fait en sorte de prendre le taureau par les cornes afin de donner aux Forces de l’Ordre les moyens nécessaires de combattre et surtout d’appréhender les délinquants, les dealers, les fauteurs de troubles dans les quartiers où tant d’habitants vivent dans la peur, le silence, l’insécurité la plus totale sous les yeux de l’Etat laxiste, aujourd’hui, il n’en serait pas là pour essayer de sauver les meubles au sujet de l’insécurité pour en faire de la récupération au moment de sa campagne présidentielle prochaine. Après l’écologie, le voilà en marche contre ce fléau de l’insécurité causant de nombreuses victimes qui se font tous les jours agressées, tabassées jusqu’à se faire violées ou tuées. Il est temps de donner un gros coup de pieds dans la fourmilière sans penser à sa carrière ou à gagner l’élection mais uniquement à s’occuper du bien-être du peuple afin qu’il retrouve la sérénité et son calme.
Je n’épiloguerai pas évidemment pas sur le sens du mot « kamasutra » !… Contentons-nous de préciser qu’il s’agit des « positions plus ou moins acrobatiques » adoptées par la presse à propos du mot « ensauvagement ».
Quant à ce dernier terme, je le trouve parfaitement approprié à la situation que nous connaissons tous, pour peu que nous acceptions d’appeler un chat un chat, et un sauvageon un délinquant.
Pas plus que vous d’ailleurs, je ne comprends la polémique autour du mot « ensauvagement »…
Merci pour avoir transmis mon message à ces jeunes professeurs. Et merci à eux de poursuivre avec cœur « la longue et lourde tâche » de leurs devanciers.
« Élever les élèves » vers plus de connaissance, c’est évidemment le rôle de l’enseignant. Les aider à développer leurs capacités, c’est tout aussi évident.
Les élever vers l’acquisition de l’esprit critique me paraît plus important encore dans un monde où les qualités de discernement sont de plus en plus brouillées. « Le sanglier » m’approuvera-t-il ?
Serions-nous mieux avec un Président analphabète ?
L’incapacité à ouvrir un dictionnaire quand un mot nous échappe justifie les actes et efforts énormes de notre gvt à propos de l’école. Une partie de la population est le produit de cette école dont la faillite est avérée, mais en cours de restauration.
Faudrait-il encore en abaisser le niveau pour se faire comprendre ? Même pas, tant la réaction à cette faiblesse est assortie de sa revendication à y demeurer. Non seulement, mais elle veut casser le miroir révélateur de ses manques fondamentaux.
Il lui faut donc casser Macron par dépit et jalousie, le film » La Haine » faisait référence à l’usage de la violence au secours du manque de MOTS. Nous en sommes là. Exhiber son ignorance est devenu un drapeau.
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