Démarrage de la dépollution du cratère de l’ex-usine chimique AZF
Le cratère de l’ex-usine chimique AZF, qui a subsisté depuis 2001, n’est plus sous scellés. TotalEnergies va procéder pendant deux ans, à partir de ce lundi 17 avril, à la dépollution du site, dernier vestige de la catastrophe. Le cratère, long de 63 mètres, large de 53 et profond de 9 mètres, est le lieu précis où se situait le hangar 221 avec son tas de 300 tonnes de nitrate d’ammonium qui a explosé à la suite d’un mélange accidentel de produits chimiques incompatibles. Cette explosion a tué 31 personnes et blessé des milliers d’autres le 21 septembre 2001.
Déroulement de la dépollution
Le travail de dépollution a débuté ce lundi et il est prévu pendant deux ans, indique Sylvain Panas, directeur régional de TotalEnergies qui a budgété plusieurs millions d’euros. La première étape consiste à débroussailler et mettre en sécurité la parcelle. Viendra ensuite une phase d’analyses qui porteront sur l’environnement et sur les sols. Le cratère s’étant rempli d’eau, il est officiellement devenu une zone humide pour laquelle une réglementation s’impose et doit être respectée. Il est ainsi possible que cet espace soit préservé comme tel, avance Sylvain Panas.
Perspectives d’aménagement
Le cratère, dernier vestige de l’explosion, serait ainsi immortalisé sous sa nouvelle apparence. C’est aussi l’hypothèse d’aménagement sur laquelle travaille Icade, filiale de la Caisse des dépôts, propriétaire d’une partie de la parcelle. En 2021, à l’occasion de la commémoration des vingt ans de la catastrophe, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, avait écrit au ministre de la Justice pour demander la levée des scellés et activer ainsi la dépollution du site.
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