Le patron de la diplomatie française au Cameroun a par ailleurs indiqué à la presse locale que son pays ne soutenait pas la sécession, et que la France est prête à accompagner le processus de décentralisation.
La légère brise qui a soufflé récemment sur les relations diplomatiques entre la France et le Cameroun, à la suite des propos tenus par le président français, Emmanuel Macron, au détour d’une conversation avec l’activiste camerounais Calibri Calibro de la Brigade Anti-Sardinards (BAS) au mois de février à Paris, a laissé place à une relative accalmie. Paris et Yaoundé ont essayé de rabibocher leurs rapports, et désormais, les frictions semblent oubliées.
L’Ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, reçu en audience naguère par le Président de la République, Paul Biya, l’a laissé transparaitre cette accalmie à travers un entretien à nos confrères de Défis Actuels dans leur parution de ce lundi 16 mars 2020.
Le diplomate français soutient clairement que la France n’est pas solidaire du sécessionnisme. «En France à ma connaissance on n’a pas de leader sécessionniste installé. La position de la France est claire, nous soutenons l’intégrité territoriale du Cameroun. Il n’est pas question d’avoir une partie de l’Etat qui se détache. Nous soutenons l’unité du Cameroun», a déclaré Christophe Guilhou dans cette interview fleuve.
Par conséquent, la France s’aligne sur les positions du gouvernement, à savoir, travailler à la mise en place effective de la décentralisation, tel que décidé au sortir du Grand Dialogue National en octobre 2019. «Nous encourageons cela et nous sommes disponibles et prêts à accompagner cet effort de décentralisation, notamment par la formation des gens qui seront chargés de mettre en œuvre ce niveau nouveau dispositif au Cameroun, un pays historiquement centralisé depuis des dizaines d’années. Nous sommes prêts à partager notre expérience dans ses points positifs et ses points négatifs», ajoute le diplomate français.
Il n’a pas également manqué de réaffirmer la position de son pays au sujet des massacres de Ngarbuh (Nord-ouest), appelant le gouvernement camerounais à «faire toute la lumière sur cette tragédie et que les auteurs de cette tragédie soient traduits en justice».
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