Le Canada et l’Inde s’affrontent suite à l’accusation de Justin Trudeau
Le ton monte entre le Canada et l’Inde depuis que le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a accusé le gouvernement indien d’être responsable de l’assassinat d’un ressortissant canadien de confession sikh. Hardeep Singh Nijjar, militant pour la création d’un État indépendant au Pendjab, a été tué par balle en juin dernier. Les deux pays ont réagi en expulsant mutuellement des diplomates et en ajustant leur présence diplomatique respective. Cette escalade des tensions intervient alors que le Canada entretient déjà des relations difficiles avec la Chine.
Des preuves solides impliquent le gouvernement indien
Le cabinet de Justin Trudeau a confirmé disposer de preuves solides impliquant le gouvernement indien dans l’assassinat de Hardeep Singh Nijjar. Toutefois, l’Inde qualifie cette accusation d’absurde et affirme que le Canada cherche à détourner l’attention des terroristes et extrémistes du Khalistan, qui ont trouvé refuge sur son territoire. Depuis les années 1980, les autorités indiennes sont très sensibles à la question du Khalistan, mouvement séparatiste sikh qui réclame un État indépendant au Pendjab. Les nationalistes hindous au pouvoir en Inde utilisent régulièrement cette menace pour mobiliser leur électorat.
Le Canada, épicentre de la résurgence du nationalisme sikh
La communauté sikhe du Canada, arrivée au début du XXe siècle, est la plus importante au monde en dehors du Pendjab. Les autorités indiennes ont toujours soupçonné le Canada de faire preuve de mollesse envers les éléments les plus radicaux de cette minorité. Ces dernières années, leur mécontentement a augmenté en raison de la résurgence du nationalisme sikh au Canada, peut-être en réaction à la répression dont il fait l’objet en Inde. Cette situation tendue entre les deux pays risque de compliquer davantage les relations diplomatiques entre le Canada et l’Inde.
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