Le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire conservateur Valeurs actuelles, Geoffroy Lejeune, a été mis à pied et pourrait être licencié suite à un incident impliquant le nouveau président de Valmonde, Jean-Louis Valentin. La direction de Valmonde, propriétaire de Valeurs actuelles, a confirmé que cette procédure pourrait aller jusqu’au licenciement. Geoffroy Lejeune, en poste depuis 2016, n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP. Cette procédure est le dernier épisode d’un long bras de fer entre Geoffroy Lejeune et l’actionnaire du magazine, l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa.
Selon La Lettre A, la décision du propriétaire de Valmonde de nommer Jean-Louis Valentin à la place de Charles-Antoine Rougier, en poste depuis l’automne, est motivée par le fait que Rougier n’a pas suffisamment éloigné le magazine de la ligne éditoriale d’extrême droite voulue par Geoffroy Lejeune. Soutien du candidat d’extrême droite Éric Zemmour à la présidentielle de 2022, Valeurs actuelles a été condamné en appel en novembre à une amende de 1 000 euros avec sursis pour injure publique à caractère raciste envers la députée LFI Danièle Obono.
Lors de l’entretien du 12 juin, Geoffroy Lejeune pourra s’expliquer sur ce qui lui est reproché, dans le cadre d’une phase de dialogue, a indiqué la direction de Valmonde. Même si la rédaction sait que les relations entre Geoffroy et l’actionnaire sont difficiles depuis un certain temps, la mise à pied et la convocation ont surpris, a déclaré une source interne à Valeurs actuelles.
Mots clés : Valeurs actuelles, Geoffroy Lejeune, licenciement, ligne éditoriale, extrême droite.