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Nucléaire : L’Iran entre coopération et défi.

Ces derniers mois, l'Iran a nettement accru son stock d'uranium enrichi, poursuivant son "escalade nucléaire" selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

L’Iran et son stock d’uranium enrichi

Depuis quelques mois, l’Iran a augmenté son stock d’uranium enrichi sur son territoire. Selon un accord signé en 2015 entre l’Iran et les membres du Conseil de sécurité des Nations Unis, le taux d’enrichissement de l’uranium iranien ne devrait pas dépasser 3,6 %. Cependant, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) révèle qu’il est aujourd’hui enrichi à près de 84 %, à un rien des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Depuis la sortie des États-Unis des accords de 2015 décidée par Donald Trump, les négociations avec Téhéran patinent et les Iraniens sont de plus en plus exigeants sur les contreparties à une limitation de leur activité nucléaire.

Le nucléaire, un outil de chantage pour l’Iran

Officiellement, il n’y a pas de militarisation du programme nucléaire iranien depuis 2003. Les Iraniens semblent à ce stade vouloir une capacité de levier, être capable de fabriquer une arme nucléaire s’ils ne parviennent pas à faire avancer leurs positions dans des négociations internationales, que ce soit sur des relations économiques entretenues avec d’autres pays ou sur leur influence au Moyen-Orient. C’est une forme de dissuasion nucléaire sans pour autant en disposer. À ce titre, le nucléaire est un outil de chantage sur des dossiers divers tel que le gel des avoirs à l’étranger, les limitations sur le programme balistique ou encore la fourniture de biens de première nécessité à l’étranger.

Une perte de connaissance sur le programme nucléaire iranien

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) regarde, observe et inspecte les sites iraniens. Récemment, les caméras de surveillance vont être remises en marche sur ces mêmes sites par Téhéran pour que l’AIEA puisse surveiller. Mais il n’est pas encore garanti que l’AIEA puisse avoir accès aux données enregistrées par les caméras. Et surtout, elle n’aura pas accès à tout ce qui aurait pu être filmé entre 2021, année de retrait des caméras et maintenant. Il y a donc une perte de connaissance sur le programme nucléaire iranien qui est toujours assez inquiétante.

Mots clés : Iran, uranium enrichi, AIEA, dissuasion nucléaire, chantage, programme nucléaire.

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