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‘Rached Ghannouchi, un enjeu diplomatique entre Tunis et Alger’ -> ‘Rached Ghannouchi, un enjeu diplomatique entre la Tunisie et l’Algérie’

L’arrestation du chef d’Ennahda, longtemps « protégé » d’Alger, consacre une nouvelle donne dans la relation bilatérale.

L’arrestation de Rached Ghannouchi : un enjeu diplomatique entre Tunis et Alger

L’arrestation de Rached Ghannouchi, chef du mouvement islamo-conservateur tunisien Ennahda, le 17 avril dernier, pose la question de l’avenir des libertés publiques en Tunisie, mais comporte également un enjeu diplomatique de taille : la relation entre Tunis et Alger. En effet, la connivence entre M. Ghannouchi et le régime algérien est historique, remontant aux deux années d’exil passées par le chef d’Ennahda à Alger dans les années 1990. Cette relation s’est ensuite renforcée avec l’assistance qu’il a apportée au président algérien Abdelazziz Bouteflika dans sa politique rapprochement avec les islamistes issus des maquis de la « décennie noire ».

Outre la dimension personnelle liée à la trajectoire de M. Ghannouchi, Alger redoute que la répression d’Ennahda en Tunisie ne refasse basculer la base islamiste dans la clandestinité et soit une source d’instabilité à ses frontières. Alger avait bien des arguments à faire valoir auprès de M. Saïed, président d’un pays en quasi-banqueroute financière et dont les besoins en gaz sont honorés aux deux tiers par l’Algérie. Sans compter la manne très prisée des touristes algériens et des coups de pouce financiers permettant de colmater le budget.

La perte d’efficacité de la « ligne rouge » algérienne

La « ligne rouge » algérienne, qui consistait à protéger M. Ghannouchi d’un risque d’arrestation en Tunisie, a perdu de son efficacité. En effet, M. Saïed aura attendu longtemps pour s’en prendre frontalement au chef d’Ennahda, malgré ses ennuis judiciaires limités à trois convocations devant un juge. Cette arrestation pose donc la question de l’avenir des relations diplomatiques entre Tunis et Alger, qui ont toujours été très étroites.

En somme, cette arrestation est un signal fort envoyé par le président tunisien à l’Algérie, qui doit désormais revoir sa stratégie diplomatique vis-à-vis de la Tunisie. Cette situation pourrait également avoir des répercussions sur la scène régionale, notamment en ce qui concerne la question du Sahara occidental.

Mots clés : Tunisie, Algérie, Rached Ghannouchi, Ennahda, diplomatie, relations bilatérales, libertés publiques, instabilité, « ligne rouge », arrestation.

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