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Ce lundi RTL consacre un programme à l’interprète de « La bonne du curé ». . A cette occasion, sa nièce Michèle Lebon nous parle de sa relation avec la chanteuse.
C’était le 4e. septembre. Un souvenir désastreux vendredi. À 18 heures, Annie Cordy a subi une crise cardiaque dans sa villa de Vallauris près de Cannes. Les pompiers font tout leur possible pour les relancer. Vaine. Nini la Chance vient de fermer les yeux pour la dernière fois. Ce jour-là, toute une partie de la vie de Michèle Lebon s’est effondrée. Non seulement elle est la nièce d’Annie, mais aussi son assistante. Elle avait vécu avec sa tante pendant près de vingt ans. Malgré la tristesse, elle a accepté de discuter pour nous de la relation privilégiée avec notre nationale Annie. .
Comment allez-vous trois mois après la disparition?
Je ne sais même pas. Nous étions si proches tout du long. Nous avons tous perdu des êtres chers, nous savons que quelques mois plus tard, le chagrin est souvent plus fort qu’immédiat, quand nous avons beaucoup de choses à faire. Et me voici dans le temps où je réalise vraiment qu’elle ne reviendra pas.
Imaginons-nous que cela devienne d’autant plus difficile à l’approche des vacances?
Pas tellement parce que ce n’était pas une habitude familiale. Annie a toujours travaillé en vacances. Ce n’est que ces dernières années que nous nous sommes réveillés tous les deux. Mais rien d’extravagant. A minuit, nous avons dit une bonne année ou un joyeux Noël et nous nous sommes couchés. Nous n’avions pas une grande famille.
Tu vis toujours dans la maison où tu vivais ensemble. N’est-ce pas trop compliqué?
Chaque pièce me rappelle quelque chose, c’est évident. Mais en même temps il fait chaud car j’ai le sentiment que je peux sentir sa présence. C’est agréable de rester dans cet endroit où nous avons vécu tous les deux, même si cela nous rappelle des souvenirs. Je me sens bien ici.
Rien n’indiquait une disparition aussi brutale?
Elle avait 92 ans. A cet âge on sait qu’un jour ça arrivera. Mais Annie semblait pour toujours. Quand un ami a suggéré de lui faire 100. Célébrant son anniversaire à Olympie, elle a répondu qu’elle préférerait célébrer à la maison avec des amis. Elle a maintenu son excitation même si ses genoux souffraient beaucoup de tout ce qu’elle avait fait sur scène pendant des décennies..
Avez-vous été surpris de l’émotion suscitée par sa disparition?
Bien sûr, c’était énorme. C’est super touchant. J’ai encore des sacs postaux que je garde en sécurité parce que j’entends tout le monde. Ça me prendra des semaines, mais c’est exactement ce qu’Annie aurait fait.
Tu étais sa nièce pendant presque vingt ans, mais aussi son assistante. Comment cette relation est-elle née?
Annie est veuve depuis 1989. Après dix ans, elle décide de vendre sa grande maison en Essonne, où elle vivait seule avec sa secrétaire, pour emménager dans un appartement à Paris. . Dans le même temps, sa secrétaire a retiré. J’ai alors commencé à aider Annie parce que j’étais célibataire en même temps. Nous étions deux femmes seules. Elle a proposé d’être son assistante et j’ai vécu avec elle.
Elle a dit que tu étais un enfant qu’elle n’a jamais eu . . .
Oui. Je l’ai appelée ma petite mère. Elle était la petite sœur de ma mère décédée en 2010. Annie était aussi ma marraine, une responsabilité qu’elle prenait très au sérieux depuis ma naissance. . J’étais le seul enfant de la famille. J’ai bénéficié de ses soins et de son amour de toute une vie.
Comment allait-elle tous les jours?
C’était une femme assez facile à vivre. Elle avait un sacrément bon caractère, mais on s’entendait bien. Nous n’avons jamais eu un combat qui a duré plus de dix minutes. Quand c’est arrivé, nous étions comme deux perruches qui commençaient à crier, mais deux secondes plus tard, nous avons continué. C’était fait. Il y avait beaucoup d’amour entre nous.
Quelles étaient ses petites joies de la vie?
Vos chiens, votre jardin, couper des fleurs . . . Au moins quand elle ne travaillait pas parce qu’elle avait toujours des projets. Elle travaillait sur un CD avec des histoires de Nadine Monfils. Elle n’a pas eu le temps de le prendre . . .
Cette image de bonne humeur constante correspondait-elle à ce qu’elle était dans la vie de tous les jours?
Oui. Mais avec des nuances. On prend souvent une photo pétillante d’Annie. On l’imagine chanter et sauter sur les tables. Pas du tout. C’était une femme très discrète. Elle n’était pas du genre aux soirées à chanter une chanson ou à raconter des blagues. Elle a préféré écouter les autres. Elle n’aimait pas les excès, les gens font une grosse affaire. Ce n’était certainement pas exubérant. En revanche, elle était toujours de bonne humeur et très affectueuse envers les autres. .
At-il manqué la Belgique?
Bien sûr. Nous avons tous les deux gardé une très forte popularité. Entre nous, nous avions des expressions bruxelloises qui nous faisaient beaucoup rire. De retour à Bruxelles, nous avons trouvé l’accent dès notre arrivée à la gare du Midi. Elle avait également été profondément touchée lorsque le roi l’avait anoblie. Elle n’arrêtait pas de dire que Bruxelles serait toujours dans son cœur où qu’elle aille dans le monde. Nous savons que les Belges auraient aimé la voir enterrée à Bruxelles, mais nous avons un caveau familial à Cannes où mes grands-parents sont morts et ont été enterrés.
Voulez-vous garder sa mémoire vivante?
Je n’ai encore rien de particulier, mais je ferai tout mon possible pour préserver votre mémoire. Annie pensait que nous ne nous souviendrions pas d’elle. Elle a dit qu’elle n’était qu’une interprète et que seules les chansons resteraient dans les mémoires. Et je lui ai dit qu’elle avait tort.
Quelle image devons-nous garder d’elle?
Une femme au grand cœur, d’une grande générosité. Elle aimait les gens. Et elle était aussi une excellente professionnelle, une travailleuse acharnée. Elle n’a vécu que pour ça.
« QUI ETES-VOUS? – ANNIE CORDY », ce lundi 21. Décembre, à partir de 20h sur RTL-TVI
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Annie Cordy
Weltnachrichten – DE – La nièce d’Annie Cordy sort du silence: « Je l’ai appelée ma petite mère »
Ref: https://www.sudinfo.be