Sébastien Ogier (79 points) ou Elfyn Evans (70), les pilotes Toyota, ou encore Ott Tänak (66), le leader de Hyundai ? Personne ne peut prédire qui sera l’heureux élu d’une saison 2020 réduite de moitié (7 manches au lieu de 13), arrêtée six mois et repartie sur des chapeaux de roue, début septembre en Estonie.
Quoi qu’il arrive ce week-end autour de Marmaris, station balnéaire du sud-ouest de la Turquie, puis en Sardaigne (8 au 11 octobre) et en Belgique (19 au 22 novembre), il y aura un vrai champion du monde. Et même Evans le Gallois, dans la même Yaris qu’Ogier, pourrait créer la surprise.
Le constructeur nippon a l’avantage, parce qu’il a deux pilotes face au champion du monde en titre estonien, vainqueur dans son pays il y a deux semaines et revenu ainsi à 13 points d’Ogier avant la dernière ligne droite.
Tänak a retrouvé le moral après cette première victoire sous les couleurs coréennes, avec le numéro 1 sur ses portières. Il avait rendu copie blanche au Monte-Carlo après une cascade effrayante. Il est de nouveau sur des rails, et donc dangereux.
Face à Ogier, vainqueur au Mexique, Evans en Suède, et Thierry Neuville victorieux au Monte-Carlo, Tänak a des arguments à faire valoir, d’autant que le parcours turc, cassant, musclé, devrait lui convenir : 12 spéciales regroupées en moins de 48 heures, pour 220 km chronométrés, soit 90 km de moins qu’en 2019, pour cause de coronavirus.
À condition de ne pas avoir de problème électrique comme l’an dernier lors d’une édition remportée par Ogier et qu’avait manquée Evans, car il avait trop mal au dos après une grosse sortie de route.
Le parcours commencera par deux courtes spéciales vendredi soir, tout près du parc d’assistance d’Asparan, avec vue imprenable sur la mer : Içmeler (13 km) et Gökçe (11 km), après un départ symbolique à Marmaris. Ce sera le hors-d’œuvre.
Le plat de résistance, samedi, sera composé de deux boucles de trois spéciales (31 km, 8 km, 13 km), identiques à 2019, soit 107 km au total.
Le dessert dimanche matin sera copieux, avec encore 88 km chronométrés, dont deux passages dans la redoutable spéciale de Cetibeli (38 km), la plus longue du rallye. De quoi ménager le suspense jusqu’au bout, dans le championnat constructeurs aussi : Hyundai est revenu à cinq unités de Toyota grâce à la victoire de Tänak en Estonie.
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