La France a annoncé vendredi qu’un cadre important des opérations djihadistes au Mali avait été « neutralisé » par la force Barkhane liée à Al-Qaïda, Bahj Musa, dont le nom a été lié ces dernières années à plusieurs attaques dans la région.
Dans un communiqué de presse, la ministre des Forces armées, Florence Parly, s’est félicitée d’une opération comprenant « d’importantes ressources de renseignement ainsi qu’un dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de forces terrestres » qui a conduit à une attaque contre Bah Ag Musa Décrit comme le « chef militaire » du GSIM
Baj Moussa est « responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales et était considéré comme l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali, en particulier celui chargé de former les nouvelles recrues », selon le communiqué.
« Je félicite nos soldats pour ce succès qui prive Iyad Ag Ghali de l’un de ses principaux adjoints. Leur engagement, leur courage et leur altruisme, nous rend forts et fiers », a tweeté Florence Parly vendredi matin
Les forces armées françaises ont neutralisé un cadre de haut rang d’Al-Qaïda au Mali. Le 10 novembre, je félicite nos soldats pour ce succès qui a privé Iyad Ag Ghali de l’un de ses principaux adjoints. Leur engagement, leur courage et leur altruisme nous rendent forts et fiers. Twitter com / dx6JRgw3HJ Summit
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a salué ce succès sur BFMTV-RMC, pour sa part, qui « montre que la détermination porte ses fruits »
En juin, l’armée française a tué lors d’une opération au Mali le chef historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AMS), Abdelmalek Droukdel. La victoire remarquable était incontestable: l’Algérien était au cœur du jihad sahélien depuis plus de 20 ans, mais il est prudemment resté en dehors du terrain. Sa mort n’a pas changé la situation sécuritaire.
L’image d’Ag Musa, surnommé «Bamousa», ancien officier de l’armée malienne et membre fondateur du groupe djihadiste Ansar Dine, semble plus importante
Ce Touareg, considéré comme « terroriste » par les Nations Unies et Washington, a été un acteur majeur des différentes rébellions touaregs des années 1990 et de la première décennie du XXIe siècle. Il est revenu dans l’armée en 1996 puis en 2006, et à chaque fois il a fait défection pour reprendre les armes: Vers La rébellion pour la première fois, puis vers le djihadisme avec l’aube de son expansion dans la région en 2012
Selon le Centre de recherche pour le projet de lutte contre l’extrémisme (CEP), Bamousa est devenu en 2017 le « commandant opérationnel » du GSIM sous la direction du chef touareg malien Iyad Ag Ghali. Le groupe est depuis devenu l’une des principales forces djihadistes dans la région du Sahel aux côtés de son ennemi intime. L’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS)
De plus, tous deux, dans la lutte armée l’un contre l’autre, sont les cibles prioritaires de Barkhane (plus de 5 000 soldats) et de ses alliés régionaux depuis des mois.
Ag Musa serait responsable d’attaques majeures contre les forces maliennes, dont l’une en juillet 2016 et l’autre en mars 2019, qui ont tué plus de 20 personnes. Son nom est apparu à plusieurs reprises dans plusieurs attaques en 2020.
Mais il jouissait également d’une immense popularité auprès des Touareg, qui dépassaient en nombre son appartenance au GSIM, a expliqué Ferdous Bohlil, chercheur associé à l’Université de Tours (France), expert en médiation: «Ba Ag Moussa est considéré comme un moindre djihadiste (par les communautés touareg, note L’éditeur) en tant que leader historique de la contestation touareg. «
Début 2020, le président malien Ibrahim Boubacar Keita a reconnu son désir de discuter des groupes djihadistes et d’envoyer des envoyés à deux de leurs principaux dirigeants, Iyad Ag Ghali et le prédicateur peul Amadou Kouva
Depuis, la junte a évincé Brahim Boubacar Keita en août. Lors de la visite du chef diplomatique français Jean-Yves Le Drian à Bamako fin octobre, le Premier ministre des Finances en charge de la période de transition, Mukhtar Awani, a défendu « la nécessité de présenter un dialogue Avec les groupes armés «djihadistes dans le cadre du« dialogue national global », de larges consultations nationales ont eu lieu à la fin de 2019
Mais Paris ne bouge pas sur sa ligne militaire « Nous ne pouvons pas dialoguer avec des groupes djihadistes qui n’ont pas renoncé aux combats terroristes », a récemment déclaré Florence Parly, « C’est la responsabilité des autorités financières, pas la nôtre, mais il est important d’échanger »
Cette dernière frappe confirme au moins que l’option militaire est toujours privilégiée par la France, qui a annoncé ces derniers jours des opérations séparées contre le GSIM et l’EIGS, prétendant neutraliser quelques centaines de djihadistes
« Il est clair que cette grève contre le (GSIM) est un moyen d’indiquer l’opposition de la France à ces négociations potentielles », selon l’évaluation d’un analyste financier expert du dossier, qui a demandé l’anonymat. Cela retardera toute discussion, car leurs responsables ne seront pas faciles. Découvrez-les «
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Actualités du Monde – France – La France annonce la mort d’un haut responsable djihadiste au Mali
Source: https://www.leparisien.fr/international/la-france-annonce-la-mort-d-un-haut-responsable-djihadiste-au-mali-13-11-2020-8408136.php