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Clients assis pour un « mà ¢ chon », dans un bouchon lyonnais, 23 octobre 2020
AFP / PHILIPPE DESMAZES
Sur la table de ce bouchon plus vrai que nature, de bonnes bouteilles côtoient des plats de saucisse pochée au vin rouge, de savoureuses bouchées d’andouillette et de purée ou encore la cervelle des canuts (un fromage frais aux herbes), avec goût dévoré par les convives de ce « brunch » lyonnais
« Même si on a le sourire, la situation est compliquée On s’adapte aux horaires qui nous sont imposés On essaie, surtout avec le chon, de trouver des solutions et de garder le moral », a déclaré son patron Yann Lalle à l’AFP
« Le restaurant est le dernier espace de liberté et de convivialité ces jours-ci On ne peut plus voyager, sortir »
Carrelage à carreaux noir et blanc, parquet, boiseries, décoration en cuivre et miroirs anciens, tout ici respire la tradition, à l’exception des murs en plexiglas « spécial Covid » installés entre chaque table
« C’est réconfortant d’être ici Ce type de rencontre peut réussir », ajoute Benoît Josserand, propriétaire d’un autre bouchon, « Le Café du Jura », et président de l’association Les Bouchons lyonnais, à l’origine de ce « revival » du chon pour tenter en fin de semaine de contrer (un peu) l’absence de dîners
Une dizaine de restaurateurs de l’association remettent au goût du jour cette tradition lyonnaise, à des heures d’accueil inhabituelles pour les clients, pour insuffler une nouvelle vie malgré la crise sanitaire et la situation économique si difficile pour eux
Certaines personnes ont déjà perpétré cette institution gastronomique, comme M Lalle, devant le Covid, M Josserand, sur commande, ou la casquette « Les 4G »
« Il est 10h40, parfait Cela permet d’oublier un peu le contexte du Covid, de passer un bon moment, prendre un verre, manger C’est en décalage avec d’habitude, mais ça se passe très bien! » s’exclame Benoît Quiblier, producteur de tripes et partenaire de l’association, levant son verre
Oubliant quelques instants sa jovialité naturelle, Yann Lalle déplore les restrictions imposées par la crise sanitaire « On commençait à peine à redresser la barre et là, patatras, le couvre-feu La douche froide! »
« On est sacrifié le soir Pour les restaurateurs, c’est le service le plus intéressant en termes de marge et de profit », note-t-il « Mais bon, on s’adapte aux horaires qui nous sont accordés » Pour l’instant, il offre la bouchée vendredi et samedi matin pour 25 euros
« C’est un copieux petit-déjeuner ou ça remplace le déjeuner A six par table et vingt couverts maximum », explique le patron
Pour M Lalle et ses confrères, « la première vague a été difficile à surmonter, la seconde, elle pourrait être catastrophique » Pourtant, remarque-t-il, aucun cluster n’a jamais été détecté dans un restaurant « Nous respectons strictement les gestes de barrière »
La coutume de la pioche vient des canuts, ces tisseurs de soie de la Croix-Rousse, sur les hauteurs de Lyon, qui partageaient ces repas à l’aube, après des heures de labeur
Avant l’épidémie, au «Poêlon d’Or», «on servait des joues dans la pure tradition, avec des vignerons venus découvrir leurs vins C’était, admet le patron, beaucoup plus agité et festif, on est passé de table à table, nous avons changé de vaisselle Avec des mesures sanitaires, ce n’est plus possible «
Alors, pour garder le sourire, « cultivons nos traditions, bouchons et mordons ensemble! », lance Yann Lalle sous la forme d’un cri de guerre gourmand
Lyon, Mâchon, Bouchon, cuisine lyonnaise
Actualités du monde – FR – Les Bouchons Lyonnais relancent le « mà ¢ chon » matinal, un retour de flamme sur le couvre-feu
SOURCE: https://www.w24news.com