Une grande exposition en forme d’hommage à Cabu est organisée à l’Hôtel de ville de Paris Le caricaturiste fait partie des 12 victimes tombées sous les balles de terroristes le 7 janvier 2015, dans les locaux de « Charlie Hebdo »
L’exposition «Le rire de Cabu» a été inaugurée le 9 octobre 2020 à l’Hôtel de Ville de Paris Cet hommage au dessinateur décédé dans l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 se déroulera jusqu’au 9 janvier 2021 L’occasion de découvrir la France de Cabu, ses batailles, ses dessins politiques et ses personnages emblématiques L’exposition est gratuite, mais sur réservation
Dans l’entrée, un bureau où s’entassent papiers et journaux: c’est celui où Cabu a passé des heures à dessiner, esquisser et esquisser « Cabu n’avait pas forcément le sens du rangement, glisse Véronique Cabut, la veuve du designer, mais d’un autre côté, il savait très bien où étaient ses dessins, où se trouvaient ses croquis »
Avec son trait fin dessiné à la plume et à l’encre numéro 17, son préféré, Cabu a essayé de faire rire et sourire les gens: « Tout était matériel à dessiner Il dessinait tout le temps, c’était sa vie Il avait toujours un carnet de croquis et il a également pris des notes sur ce que les gens disaient, même ceux qu’il ne connaissait pas dans la rue, partout », raconte Véronique Cabut
La veuve du créateur décrit sa méthode: « Il a toujours commencé par le look Il donne vie à un personnage » Souvent, un seul détail suffit à identifier les personnages de Cabu Il y a les cornes de Sarkozy, la gueule pied-de-poule de Valérie Giscard d’Estaing ou encore le nez de Dorothée Il y a aussi l’adjudant Kronenbourg, le beauf qui fera son entrée dans le dictionnaire, «inspiré par un bistrot de Châlons-en-Champagne», confie Véronique Cabut
Le Grand Duduche est là aussi, le grand dadais dégingandé inspiré des souvenirs d’enfance de Cabu Un des coups de coeur de Véronique Cabut: «Quand j’étais jeune, j’étais amoureux de Grand Duduche Il faisait rire les gens et en même temps il était un caractère extrêmement sympathique Il n’aimait pas le directeur, mais je n’aimais pas le directeur non plus «
En soixante ans de carrière, Cabu a noirci des dizaines de carnets de croquis Il fait la chronique de la société française et s’inspire de ses lectures, ses rencontres, ses sorties au théâtre et au musée Avec la matière première qu’il collecte sur le terrain, Cabu dénonce , moquerie, caricature Ce sont les journaux satiriques Hara-Kiri et Pilote, puis Charlie Hebdo et Le Canard enchaîné qui ont accueilli ses dessins »Charlie Hebdo et Le Canard enchaîné étaient pourtant les deux piliers de la vie de Cabu, tous deux sortis le mercredi, ce qui lui a donné beaucoup, beaucoup de travail », explique Véronique Cabut
Cabu a également voulu transmettre sa passion: « Si vous savez écrire, vous pouvez dessiner », dit-il A la fin de l’exposition On apprend qu’en dessinant une cafetière à l’envers, on obtient le portrait de Mitterrand, que les clés de sol suffisent à dessiner Gainsbourg, tandis que le Pont-Neuf à l’envers révélera le visage de Charles Trenet
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Cabu, Paris, Charlie Hebdo, Hôtel de Ville
Actualités du monde – FR – « Tout était matière à dessiner, il dessinait tout le temps, c’était sa vie »: 350 dessins exposé à l’Hôtel de Ville de Paris en hommage au créateur Cabu