La Bourse de Paris devrait être stable, même si elle augmente légèrement. Le débat sur les pressions inflationnistes a commencé et la flambée des rendements obligataires qui en a résulté a fait craindre un arrêt de la reprise qui a poussé les actions vers de nouveaux sommets depuis début février. De mauvais indicateurs ont encore miné la confiance dans une reprise économique rapide. La réunion sera également stimulée par les réactions aux résultats de Danone, Renault et Hermès, ainsi que les résultats liés au développement des activités du secteur privé dans la zone euro et aux États-Unis avec les indices PMI-Markit.
En Asie Le rendement des emprunts publics japonais à 10 ans est passé à 0,1% vendredi, un niveau sans précédent depuis novembre 2018. Celui de la Confédération allemande de même maturité est à son plus haut niveau depuis juin, tandis que sa valeur américaine équivalente évolue jusqu’à un sommet d’un an. Les tensions sur les rendements des emprunts d’Etat ont été alimentées par la stratégie de reflation, qui mise sur une reprise de la croissance et de l’inflation grâce au plan de reconstitution américain et à l’utilisation de vaccins contre Covid-19. Mais la récente flambée des demandes de chômage aux États-Unis a été pour le moins décevante.
De quoi remuer l’eau jusqu’au moulin de Janet Yellen, qui continue de défendre le plan de relance de 1 900 milliards de dollars de Joe Biden. Dans une interview accordée à CNBC, le secrétaire au Trésor a souligné l’importance d’un plan global de lutte contre la pandémie. Le coût d’une réponse trop timide « est beaucoup plus élevé que le coût d’une grande action », a-t-elle déclaré. Lorsqu’on lui a demandé s’il était nécessaire de mettre en œuvre toutes les mesures de ce plan après que les ventes au détail de janvier aient été beaucoup plus fortes que prévu et que les prix des actions aient atteint des niveaux records, Janet Yellen a répondu par l’affirmative, ajoutant que la Fed avait les outils pour faire face aux pressions inflationnistes.
Les analystes ne sont pas d’accord sur l’impact de la hausse des rendements sur les marchés boursiers, et il ne semble pas y avoir de consensus sur les niveaux qui, selon la presse, pourraient constituer une menace réelle. Nomura estime qu’un taux de 1,5% aux États-Unis à 10 ans entraînerait une correction d’au moins 8% sur les marchés boursiers, tandis que pour Citi, la zone de danger est de 1,7% et JPMorgan estime que les actions font leur attrait et pourraient perdre le niveau de 2%. Cependant, certains notent que les pressions inflationnistes, largement à l’origine de la hausse des rendements, ont été positives pour les actions car elles reflètent des attentes plus fortes de croissance et de résultats des entreprises.
Du côté des matières premières, le baril de Brent de la mer du Nord a chuté de près de 1% à 63,35 $, tirée par des prises de bénéfices après plus d’un an de hausse de l’électricité causée par la vague de froid aux États-Unis. Entre-temps, la Maison Blanche a indiqué qu’elle était prête à reprendre les pourparlers avec l’Iran, ce qui pourrait ouvrir la voie à une augmentation des exportations de pétrole brut du golfe Persique.
Renault a subi une perte nette historique de 8 milliards d’euros l’année dernière, ce qui est due à la baisse des ventes due à la crise sanitaire et aux difficultés du partenaire Nissan. Le constructeur français a néanmoins connu une forte reprise au second semestre, ce qui est de bon augure pour la nouvelle stratégie diamant du groupe.
Danone a averti que le premier trimestre 2021 serait encore « difficile », a-t-il déclaré chercher un retour à la croissance de ses activités dès le deuxième trimestre, alors que la société agroalimentaire fait face aux effets de la crise des coronavirus et aux vives critiques de deux de ses actionnaires.
L’activité d’Hermès s’est accélérée au quatrième trimestre grâce à la forte demande en Asie, qui a plus que compensé la baisse observée dans d’autres régions, notamment en France. Au cours des trois derniers mois de 2020, le chiffre d’affaires a augmenté de 15,6% à taux de change constants à 2,1 milliards d’euros. Il s’agit d’une accélération significative par rapport à la hausse de 7% au troisième trimestre.
Valeo s’attend à ce que le marché automobile mondial rebondisse de 10% en 2021, après avoir reculé de 17% en 2020, et entend surperformer le marché tout en étant prudent dans le à court terme en raison de la pénurie mondiale de composants électroniques.
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