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World news – Michel Platini, l’homme qui a fait aimer le football à la France

Dans un documentaire époustouflant entièrement d'archives, Canal rend hommage à un amoureux du jeu et à un personnage admirable.

Dans une blague, Hervé Mathoux prévient dans le préambule du documentaire qui lui est dédié que Michel Platini était footballeur avant de devenir président de l’UEFA. Mieux vaut une star du ballon rond. Mieux encore, une idole nationale. Michel Platini, le dernier romantique mis en scène par Jean-Marie Goussard et diffusé sur la chaîne ce dimanche, est un remède fantastique à la carence culturelle et à l’amnésie générale.

Les joueurs de Nancy, Saint-Étienne et la Juventus ont envoyé le football français vers une autre planète. Il a montré à cette nation de second ordre – trois malheureuses finales de la Coupe des clubs champions (1956, 1959 et 1976) et une demi-finale de la Coupe du monde (1958) – qu’elle pouvait avoir un destin glorieux. Platini appartient à cette génération dorée (Trésor, Tigana, Giresse, Rocheteau) qui apprend en Argentine (1978), manque l’Italie (1980), subit la défaite la plus glorieuse et terrible de notre histoire à Séville (1982) et triomphe à domicile (1984) )) et a terminé son brillant parcours par une nouvelle défaite contre l’Allemagne à Guadalajara (1986). Le joueur stimule sa soif de victoire et laisse le pays rêver – et Thierry Roland. Chaque coup franc, son arme ultime, réveille l’espoir du public (de la télévision) et la peur du gardien.

Platini est un visage, une philosophie et une époque. Tout d’abord, le visage d’un ange. Des boucles qui s’étendent sur les clubs, un regard doux, paresseux et colérique, un visage enfantin caractérisé par un sourire carnivore et un regard mi-passif, mi-félin. Michel Platini inscrit sur un champ. Il marche plus qu’il ne court. Il voit mieux et plus vite que les autres: «Mon père m’a fait comprendre que le football n’est pas un jeu de boeuf, que le ballon court plus vite que les joueurs. J’ai compris très tôt ce qu’il fallait voir au préalable. « Voir tout avant tout le monde: c’est la philosophie de » Platoche « . Moins spectaculaire que Cruyff ou Maradona, il joue aussi bien qu’il joue. Il marque comme il marque. On le croit nonchalant; il calcule, visualise , distribué. Platini se déplace sur le sol comme un arpenteur qui connaît les dimensions de sa marge de manœuvre et la position de ses coéquipiers.

Une philosophie de jeu qui s’allie à un caractère fort. Platini prend tout en charge et c’est ainsi que nous le reconnaissons. Il n’a pas peur de mentionner le salaire mensuel qu’il gagne (6 500 francs à Nancy) et parle ouvertement de transferts – une rareté à l’époque. Il se fâche même contre son public. En 1981, Platini décide de Leaving Feld après avoir été hué après plusieurs moyennes jeux avec les Bleus au Parc des Princes (Dieu est parfois humain) «J’ai toujours joué après le public: Comme le publi kum m’a demandé de sortir, je suis sorti. Dans une carrière, il faut vivre avec le public. Je ne suis pas un enfant gâté, mais comment vous exprimez-vous pleinement quand tout est contre vous? Une autre fois, il donne un bras d’honneur à un supporter qui n’est pas très reconnaissant pour les exploits passés. Platini est un joueur qui joue au football par passion. Une fois fatigué de voyager, de titres (en France, en Italie et en sélection), de buts (plus de 350 dans sa carrière), de récompenses (trois boules d’or), de blessures, de pressions, de critiques (notamment pour sa réaction à la victoire de la Juventus lors de la Drame Heysel), il s’est incliné à 32 ans – quand il a pu « sceller » encore quelques mois.

Platini est enfin l’apogée du sport français. Il règne sur le ballon rond européen, tandis qu’Alain Prost domine la Formule 1, Bernard Hinault vole le Tour de France et Yannick Noah est passionné de tennis. Le football est une rareté dont les matchs télévisés peuvent être appréciés avec joie, porté par la voix de Thierry Roland et les interviews dans les vestiaires de Michel Denisot. «Je n’ai jamais été nostalgique de quoi que ce soit parce qu’après j’ai toujours trouvé des choses intéressantes et fascinantes», explique Michel Platini à la fin du documentaire dans une interview avec Hervé Mathoux. Après une heure et demie de programme (et quelques minutes de plus de chance) on devient nostalgique d’une époque qu’on ne connaissait pas.

« Michel Platini, le dernier romantique », réalisé par Jean-Marie Goussard, ce Dimanche à 21h disponible sur la chaîne et sur MyCanal

Avec Maradona, nous avons eu le meilleur joueur du monde et nous n’avons jamais gagné la Coupe du monde … comme Messi … Ronaldo … Cruyft … Zico … etc.

Platini a été chargé par Sarkozy de voter au Qatar. Platini n’y était pas favorable et ne l’aurait jamais fait spontanément.
Il a dit que si le président de votre pays vous demande de faire quelque chose, quel que soit le président de l’UEFA, faites-le. Ça veut dire ce que ça veut dire.

Les hommes du Qatar …

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