Autoroute Kribi-Lolabé : une surestimation des charges à 408 milliards de FCFA
Après seulement 10 mois d’utilisation de l’autoroute Kribi-Lolabé, le Cameroun veut déjà revoir le contrat de partenariat public-privé (PPP) qui le lie à la China Highway Engineering Company (CHEC) pour une durée de 30 ans. Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion d’évaluation de ce PPP, il s’agit notamment de procéder à une « redimensionner les charges utiles pour tenir compte du trafic réel ».
Le contrat signé le 30 décembre 2020 prévoit que l’Etat du Cameroun doit verser un peu plus de 408,6 milliards de FCFA à l’entreprise chinoise pendant la durée du contrat. Ce montant, à payer par tranches (appelées loyers), couvre quatre types de charges. Les coûts d’exploitation et de maintenance actuels (EMC) comprennent la fourniture des services de péage, de transport de fonds, de gestion du trafic et les services d’entretien et d’exploitation des équipements autoroutiers. Les charges GER comprennent l’entretien périodique, le renforcement, la réhabilitation et le renouvellement des structures de chaussée.
Les données des 10 premiers mois d’exploitation des infrastructures montrent que les prévisions de trafic sur lesquelles Kribi Highway Management (KHM), société créée par le CHEC pour exploiter l’autoroute, s’appuie pour calculer les loyers sont 4 à 5 fois supérieures au trafic réel. Cette situation a créé un vide et l’Etat peine actuellement à payer les loyers.
La renégociation prévue du contrat permettrait de soulager le trésor public, en lien avec ce problème de loyers à payer. Il serait donc nécessaire d’examiner tous les coûts liés au PPP signé entre le Mintp et l’entreprise chinoise.
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