Le contrat de China Gezhouba pour le barrage de Chollet annulé par le Cameroun et le Congo
Le contrat de China Gezhouba Group pour la réalisation du barrage de Chollet (600 MW) en mode BOT a été annulé par le Cameroun et le Congo. La société chinoise avait été sélectionnée en mai 2021 pour réaliser les études, la construction et la mise en service de l’infrastructure. Les ministres en charge des questions énergétiques des deux pays ont signé un décret pour mettre fin au contrat.
Les raisons de cette décision ne sont pas précisées, mais il semblerait que China Gezhouba ait demandé la réalisation du projet en mode EPC au lieu du mode BOT initialement prévu. De plus, l’entreprise chinoise avait déjà été notifiée pour non-respect des délais contractuels liés au démarrage des travaux.
Un nouvel obstacle pour le projet intégrateur de la zone CEMAC
Le barrage hydroélectrique de Chollet doit être construit sur le fleuve Dja, fleuve frontière entre le Cameroun et le Congo. Ce projet intégrateur de la zone CEMAC devrait permettre de réduire le déficit énergétique de ces deux pays, mais aussi des pays voisins comme la République centrafricaine et le Gabon. Cependant, cette annulation est un nouvel obstacle au démarrage du développement du projet Chollet annoncé depuis 2018.
Une option EPC non envisagée par le Cameroun et le Congo
Les contrats de type BOT stipulent que le prestataire finance, construit et exploite l’infrastructure pendant un certain nombre d’années, jusqu’à ce qu’il recouvre le coût du projet. Cependant, dans le cadre de l’EPC, l’entreprise s’engage à livrer l’intégralité des travaux, mais les aspects liés au financement sont généralement à la charge du client. Une option que le Congo et le Cameroun n’envisagent évidemment pas pour ce projet dont le coût est estimé à environ 670 milliards de FCFA.
Cette annulation est un coup dur pour le développement du projet Chollet, qui aurait pu contribuer à la réduction du déficit énergétique de la région. Il reste à voir quelle sera la prochaine étape pour la réalisation de cette infrastructure énergétique majeure.
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