Home Economique Barres d’armature : menacés par les importations, les producteurs locaux demandent des quotas pour les projets d’infrastructures
Economique

Barres d’armature : menacés par les importations, les producteurs locaux demandent des quotas pour les projets d’infrastructures

(Investir au Cameroun) – Compte tenu des autorisations spéciales d’importation de barres d’armature en augmentation malgré la suspension » jusqu’à nouvel ordre » Importation de ce matériau de construction décidée par le gouvernement camerounais en 2016, les trois principaux producteurs d’acier d’armature au Cameroun ont adressé un mémorandum au Premier ministre (PM) en mai 2021. Dans ce document, consulté parInvestir au Camerounau service du premier ministre, les sociétés Metafrique, Aciéries du Cameroun et Prometal font appel au soutien du gouvernement, pour sécuriser les investissements qu’elles ont réalisés ces dernières années, pour implanter une industrie métallurgique locale.

Selon les opérateurs, ce soutien passe par le respect de l’interdiction d’importer des barres d’armature afin de protéger la production locale, mesure à prendre à travers un texte réglementaire signé conjointement par les ministres chargés du Commerce, des Finances et de l’Industrie. Une fois ce texte signé, suggère l’aciérie, les cargaisons importées devraient être systématiquement saisies puis réexportées pour dissuader les contrevenants.

En plus de cette mesure, les aciéries locales demandent au gouvernement d’établir un quota de fer local destiné aux entreprises réalisant des projets d’infrastructures et de construction financés par l’Etat camerounais. Cette mesure, souligne le mémorandum, devrait s’accompagner de la mise en place, dans le cadre de la loi de finances 2022 en préparation, d’incitations fiscales et douanières visant d’une part à stimuler la production locale et d’autre part à décourager les importations de fers à béton. . autre côté.

Ces mesures de sauvegarde, auxquelles pourrait s’ajouter une amélioration de la norme locale pour les barres d’armature si nécessaire, contribueraient positivement à la compétitivité de la sidérurgie locale pour les matériaux de construction, selon les aciéries locales. Ceci dans un contexte caractérisé par l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), et l’adoption au Cameroun d’un schéma directeur d’industrialisation (PDI) et d’une stratégie nationale de développement.2020-2030 (SND20-30), un des piliers dont est la transformation du tissu industriel local.

Une nouvelle usine à la pointe de la technologie

Pour rappel, avec une production annuelle estimée actuellement à plus de 260 000 tonnes, la sidérurgie est l’une des rares au Cameroun à pouvoir répondre à la demande locale et garantir les exportations. Selon les opérateurs de la sidérurgie métallurgique, cette demande culmine même à environ 180 000 tonnes de barres d’armature par an, soit un écart de 80 000 tonnes de potentiellement exportables. Cette différence augmentera de 100 000 tonnes sur 2021, grâce à la mise en service d’une usine de pointe dans la zone industrielle de Bassa, à Douala.

En effet, la société Prometal, leader du marché local, finalise les tests pour la mise en service de Prometal 4, présenté comme l’usine de traitement du fer la plus moderne et la plus diversifiée d’Afrique subsaharienne. Avec un investissement d’environ 40 milliards de FCFA, cette usine aura la particularité de mettre sur le marché de nouveaux produits, qui ont été importés par la plupart des pays africains jusqu’à présent, apprend-on de sources autorisées. Ceux-ci comprennent les poutres, les cornières, les fers plats et le fil machine, qui sont des intermédiaires utilisés pour fabriquer des clous, des tiges courantes et des vis. La production locale des nouveaux produits ci-dessus, à partir de bonnes sources, permettra au Cameroun de réduire de 50% son déficit commercial pour les matériaux de construction à base de fer.

Mais malgré ces capacités et avantages comparatifs, les producteurs locaux de barres d’armature et autres matériaux connexes font toujours face à des importations massives, spécialement agréées par le gouvernement au profit des entreprises réalisant certains projets d’infrastructure dans le pays. Pour justifier ces importations, il est généralement avancé que le fer local ne correspond pas au niveau des infrastructures à construire. Cependant, cet argument est écarté d’une part par les essais sur le fer local par le Laboratoire National de Génie Civil (Labogénie) et l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor) et d’autre part par le fait que ce produit local a souvent utilisé sans le moindre contretemps dans de grands projets d’infrastructures comme le 2e pont sur le Wouri, les stades d’Olembé et de Japoma, etc.

Brice R. Mbodiam

A lire aussi :

13-01-2021 – L’usine de traitement du fer la plus moderne et la plus diversifiée d’Afrique subsaharienne ouvre ses portes en 2021 au Cameroun

15-12-2020 – Plus de 7.300 tonnes d’armatures importées illégalement par le CHEC chinois sous scellés dans le port de Kribi

11/03/2019 – Cameroun : vers l’interdiction des importations de certains matériaux de construction (barres, plaques, clous, etc.) ?

.

#Barres #darmature #menacés #par #les #importations #les #producteurs #locaux #demandent #des #quotas #pour #les #projets #dinfrastructures

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A LIRE AUSSI ...

Révélation d’Ancelotti sur Haaland : Notre plan dévoilé

Ancelotti révèle sans détour son plan pour Haaland : une information capitale...

Stanis Bujakera condamné : ses avocats contre-attaquent

Verdict rendu dans le procès de Stanis Bujakera Le verdict tant attendu...

Football : le match Argentine-Nigeria ne se tiendra finalement pas

Un match de gala entre l’Argentine et le Costa Rica L’équipe nationale...

[quads id=1]