Facturation fictive : Voici pourquoi Arabe Contractor, Sogea Satom, CWE… épinglé!

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C’est un scandale qui ne donne pas son nom. Les grandes entreprises ont tenté de régler des factures doubles lors de l’examen de la dette en suspens de l’État. Le groupe égyptien Arab Contractor occupe la première place du palmarès avec plus de 4 milliards de francs CFA de créances.
Toutes les grandes entreprises publiques et privées, tous secteurs confondus, sont concernées par cette opération d’assainissement de la dette souveraine. De grands noms, comme certaines personnalités, sont sélectionnés par la direction générale des budgets dans le cadre de l’opération d’examen de la dette publique en suspens et de son démembrement. L’examen, qui couvre la période du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2019, a fourni de premiers résultats et 5 656 dossiers ont été définitivement rejetés pour diverses raisons, dont la plus courante concerne les doublons. Selon des experts de la comptabilité publique, les opérateurs économiques ont clairement présenté des documents réclamant des dettes alors qu’ils avaient déjà été liquidés.
Le dédoublement qui se produit dans le cas de la trésorerie concerne les dépenses liées au paiement des services fournis par certaines entreprises depuis plus de 20 ans. Les arriérés de loyer représentent le plus grand groupe d’opérateurs et d’individus qui ont utilisé des manœuvres frauduleuses pour recouvrer des dettes fictives auprès de l’État. Outre les entreprises, des personnalités sont également mises sur liste noire au titre de la dette en souffrance par le rapport de la direction générale du budget sur les rejets définitifs.
Il existe des établissements publics comme la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnps) et des établissements privés comme des groupes de BTP chinois, égyptiens ou français. Sans oublier une forêt de PME locales. Tous, aussi nombreux soient-ils, ont finalement été rejetés pour duplication. En ce qui concerne les arriérés de loyer, hormis les réclamations faites en dehors de la période de référence, beaucoup avaient déjà été identifiées lors d’un audit précédent et avaient été intégralement payées comme expliqué dans le document.
Il y a chevauchement dans l’industrie de la construction. De l’entrepreneur égypto-arabe au français Sogea Satom, en passant par des entreprises chinoises telles que China Communications Construction Company LTD (CCCC), China Geo-Engineering Corporation (CGC), China International Water and Electric (CWE), les doublons dans la gestion des dépenses liées à la facturation et les paiements échelonnés sont monnaie courante.

Si la dette n’a pas déjà été partiellement remboursée par le fonds routier, comme dans le cas de la société chinoise CGC dans le cadre d’une demande de paiement pour la construction d’un nouveau pont et ses abords sur le Mayo Galike, National n°13, entre Tchollire et Touboro, ces entreprises en courent des erronées Entrez des dates avec des codes de dettes différents de ceux de l’administration. Les montants réclamés varient de 7 millions à plus de 2 milliards de FCFA.
Achat de pesticides ou d’intrants agricoles, organisation de séminaires, achat de boissons, etc. sont entre autres des créances que des milliers d’opérateurs ont exigé de payer et qui s’avèrent aujourd’hui fictives. Cela incite le secrétaire au Trésor à publier un communiqué de presse avertissant toute personne malveillante tentée de recourir à des manœuvres frauduleuses pour recouvrer des dettes fictives auprès de l’État. « Dans ce contexte, ces cas de faux document avérés ont déjà été découverts et leurs auteurs sont actuellement en garde à vue », prévient le secrétaire au Trésor Louis Paul Motaze.

Construction : plus de 8 milliards de FCFA de dette notionnelle

Le paiement des déclarations n°39 et n°40 relatives aux travaux de construction de certaines routes du réseau national, notamment la nationale n°17, déposées par l’entrepreneur arabe auprès du ministère des travaux publics en 2015, a été définitivement refusée. Justification de la direction générale du budget, double emploi avec des codes autres que ceux de la dette.

Alors que les services du ministère des travaux publics ont un code de dette différent, précisément les références APCO04026 et APCO04019, la société égyptienne, qui est engagée dans un certain nombre de travaux routiers dans le pays, a proposé les codes APCO04027, respectivement, pour un montant de 2,079 milliards de FCFA ; et APCO04024 correspondant au total de 2,303 milliards de FCFA. Face à ces incohérences, la direction générale des budgets a constaté que la société bancaire du Nil usait de manœuvres frauduleuses pour tenter de contracter une dette publique fictive la même année estimée à 4 383 254 359 milliards de FCFA dans le monde.

Les 213, 944  millions de FCFA réclamés en 2011 par China Geo-engineering Corporation (CGC), pour le compte des travaux de construction d’un nouveau pont et de ses accès sur le Mayo Galike, nationale N°13, entre Tchollire et Touboro, avaient déjà fait l’objet de paiements partiels par le Fonds routier.

À ce niveau, ces quatre entreprises sont solidaires de tentatives de double emploi de 8, 086 milliards de FCFA. En ajoutant le cas de Sogea Satom, qui s’est rendue coupable de double emploi pour le paiement des décomptes N°36 et N°37 relatifs aux travaux d’aménagement de l’accès ouest de la ville de Douala pour des montants de 201, 134 millions de FCFA et 65, 711 millions de FCFA, on plafonne à 8, 353 milliards de FCFA.

Rf:ecomatin

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