Depuis plus d’une décennie, les actifs des anciennes sociétés ONPC ONCPB et REGIFERCAM sont magistralement ruinés par le cabinet Atou.
M. Abah Abah Polycarpe, ancien ministre de l’Economie et des Finances en prison pour détournement présumé de fonds publics, avait décidé en janvier 2007 de mettre fin aux liquidations de certaines sociétés du portefeuille de l’Etat, notamment l’ex-Onpc (Office National des Ports du Cameroun ), ex-Oncpb (Office national de commercialisation des produits de base) et ex-Regifercam (Autorité nationale des chemins de fer du Cameroun). Constatant qu’Atou Lazare, qui a agi dans le cadre de ces liquidations, entre autres, les loyers payés par les locataires des bureaux de l’ancien immeuble Oncpb à Douala et de l’immeuble Shell à Yaoundé, le ministre Abah Abah a conclu son mandat en avril 2007 ( contrat avec l’Etat).
Devant le refus de M. Atou Lazare de remettre les dossiers dont il avait la charge, le ministre Abah Abah lui a adressé début juin 2007 une ordonnance d’huissier l’informant de la fin de son contrat avec l’Etat camerounais. Mais Atou n’a pas accepté la décision du ministre Abah Abah. Le ministère des Affaires économiques et des Finances a par la suite déposé une plainte contre le cabinet Atou Lazare début août 2007 pour cessions irrégulières des biens meubles et immeubles de ces sociétés entre 2006 et 2007 et détournement de fonds publics. Le juge Mbeula Louis, juge d’instruction au TGI de Douala, a ordonné l’arrestation de M. Atou Lazare en 2008. Cependant, sous la pression de ses supérieurs hiérarchiques, son mandat n’a jamais été exécuté et l’affaire n’existe plus. A ce jour (août 2021, ndlr), M. Atou n’a jamais répondu de ses actes devant la justice camerounaise car la plainte du ministre Abah Abah a été traitée par les magistrats complices. C’est plutôt Abah Abah qui parvient à enfermer Laurent Esso.
Atou dicte sa loi et jouit d’une impunité disproportionnée au Cameroun. Chacun de ses clients et mécènes occupe ou possède illégalement un immeuble appartenant à ces sociétés. Les actifs de l’Etat mis en liquidation s’élèvent à environ 100 milliards de francs CFA. Il se compose des actifs résiduels suivants : – ONCPB : plusieurs commerces, terrains et immeubles non bâtis dans les régions Littoral, Centre, Sud, Est, Ouest et Sud-Ouest, et d’autres immeubles comme la tour abritant le social à Bonanjo, Douala – REGIFERCAM (aujourd’hui Camrail) : Ensemble des immeubles non récupérés par Camrail dans les gares de l’ancien tracé de la voie ferrée Nkongsamba – Douala – Yaoundé – Ngaoundéré, soit une centaine d’immeubles bâtis et non bâtis, dont ceux de l’ancienne direction générale à Douala. – ONPC (aujourd’hui Port Autonome de Douala) : immeubles, dix appartements, hectares de terrain et autres actifs à Douala, Yaoundé, Garoua et Tiko Malgré la plainte d’Abah Abah, Atou a continué à percevoir les loyers de plusieurs immeubles en liquidation (oncpb, regifercam) et non de les transférer au trésor à ce jour.
Après la destitution d’Atou par le ministre Abah Abah en 2007, son successeur Essimi Menye Lazare a confié le marché de ces liquidations à un cabinet d’expertise comptable de renom : Challenger Corporation. Mais Lazare Atou a refusé de vendre les actifs en liquidation à ce cabinet. Le 4 juillet 2008, lui et trois de ses associés ont été placés en garde à vue au commissariat du 1er arrondissement de Douala, arrêtés pour une bagarre entre eux et les militaires gardant le bâtiment de l’ONCPB, après avoir brisé les scellés apposés. la société Challenger. Mais ils ont été rapidement libérés à la demande du SG/PR Laurent Esso. Pire, Atou Lazare a vendu tous les rails et autres ferrailles des lignes ferroviaires MbangaNkongsamba et Ngoumou-Mbalmayo à des rabatteurs indiens. Il n’a jamais fait don d’un cent du produit de ces ventes aux Caisses du Trésor. Concernant le portefeuille immobilier de l’ancien Regifercam, plusieurs quartiers résidentiels en bordure de la voie ferrée, comme la zone industrielle « bassa », ont été cédés à des particuliers.
A la gare de Bessengue, un grand terrain a été frauduleusement cédé à l’actuel ministre de la Justice, Laurent Esso, utilisant de faux titres fonciers pour prétendre qu’il s’agissait d’un terrain familial. C’est peut-être pourquoi l’ancien vice-premier ministre de la justice Ahmadou Ali a fait comprendre à l’ancien procureur de Douala, M. Ndjodo Luc, qu’il ne devrait pas intervenir dans l’affaire Atou Lazare car il s’agit du dossier du ministre d’État Laurent Esso, au moment des faits SG/PR. Il se trouve que, suite à l’ordre du MINFI Abah Abah de mettre fin au contrat de liquidation entre l’Etat et Atou Lazare, Laurent Esso, par la suite SG/PR, a autorisé Atou Lazare par lettre en 2008 à poursuivre son mandat de liquidation à faire.
En avril 2014, son complice Ebang Mvé, alors secrétaire général du ministère des Finances, a prolongé son mandat. Atou Lazare est le protégé du ministre de la Justice Laurent Esso. Il peut continuer à ignorer les décisions des ministres des finances actuels, et avec Laurent Esso de voler les biens de la République du Cameroun, résultat des impôts des contribuables camerounais, sans aucune crainte de la justice camerounaise au service de Laurent Esso.