Gaz du Cameroun maintient la hausse de ses prix malgré les protestations des consommateurs
Le directeur général de Gaz du Cameroun (GDC), Éric Friend, a annoncé dans une lettre adressée au président du Groupement des consommateurs de gaz à usage industriel que la hausse de 20 % du prix du gaz naturel sera maintenue, malgré les protestations de ce groupe de consommateurs. Cette décision unilatérale a été prise en raison de l’augmentation des coûts opérationnels, selon le PDG de la filiale camerounaise du groupe britannique Victoria Oil & Gas (VOG), qui exploite les champs gaziers de Logbaba, dans la région du Littoral.
Violation de la réglementation en vigueur au Cameroun
GDC a violé la réglementation en vigueur au Cameroun en augmentant unilatéralement le prix du gaz naturel. En effet, le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga, a rappelé à GDC que le prix du gaz naturel vendu sur le marché est soumis à la procédure d’approbation préalable. Selon les dispositions pertinentes du décret n° 2023/232 du 4 mai 2023 fixant les conditions d’application de la loi n° 2019/008 du 25 avril 2019 portant loi pétrolière, le gouvernement doit approuver toute réévaluation des prix avec tous les éléments justificatifs de l’augmentation demandée.
Explosion des coûts de l’énergie dans le secteur industriel au Cameroun
Cette hausse des prix du gaz naturel s’ajoute à l’augmentation des tarifs de l’électricité pour les clients de près de 30 % et à la hausse des prix pratiqués par les constructeurs pour le super, le diesel et le kérosène. Cette explosion des coûts de l’énergie dans le secteur industriel au Cameroun depuis le début de l’année 2023 devrait entraîner une augmentation encore plus importante des coûts de production des entreprises tout au long de l’année, aggravant ainsi l’inflation déjà observée sur le marché depuis le déclenchement du conflit entre la Russie et l’Ukraine en février 2022.
En somme, Gaz du Cameroun a décidé de maintenir la hausse de 20 % du prix du gaz naturel malgré les protestations des consommateurs et la violation de la réglementation en vigueur au Cameroun. Cette décision unilatérale devrait entraîner une augmentation des coûts de production des entreprises et aggraver l’inflation déjà observée sur le marché.