(Investir au Cameroun) – Le 20 mars 2023, le chef de l’Etat, Paul Biya, a signé un décret nommant Roger Athanase Meyong Abath au poste de directeur général des impôts (DGI) au ministère des Finances. Cet inspecteur de la gestion financière remplace Modeste Mopa Fatoing, détaché auprès du Fonds monétaire international (FMI) pour une durée de 3 ans, après un poste de 10 ans.
Roger Athanase Meyong Abath, diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), puis de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), était chef de l’Inspection des administrations fiscales de la Direction générale des impôts jusqu’à sa promotion. De ce poste, il assurait régulièrement l’intérim de la présidence de la DGI, selon un système de rotation mis en place par le ministre des Finances, en attendant le remplacement de Modeste Mopa.
Le nouveau promoteur prend la tête de la DGI dans un contexte marqué par la nécessité d’augmenter les recettes fiscales pour permettre à l’Etat de faire face à ses besoins de trésorerie toujours croissants. En effet, l’État fait face depuis des années à d’importantes dépenses de sécurité en raison de la lutte contre Boko Haram et de la crise sociopolitique dans les régions anglophones du pays ; gérer une masse salariale dont la hausse menace l’équilibre budgétaire (depuis février 2023, une hausse de 5,2 % des salaires des fonctionnaires a permis d’amortir les conséquences de la hausse du carburant à la pompe, ndlr) ; gérer les subventions aux carburants à la pompe ; poursuite des investissements, etc.
Pour que l’Etat du Cameroun relève tous ces défis, la nouvelle DGI doit être autant, sinon meilleure, que sa devancière, dont le Magistère à la tête de l’administration fiscale camerounaise a été marqué par des performances records en matière de recouvrement des recettes. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire des finances publiques camerounaises, les recettes non pétrolières perçues par le fisc ont dépassé la barre des 2 000 milliards de FCFA en l’an 2022. a augmenté de 127,2%, passant de seulement 855,7 milliards de FCFA à 1 944,4 milliards de FCFA, soit une augmentation de 1 088,7 milliards de FCFA en termes absolus.
Mais si les recettes ont augmenté en volume, la pression fiscale au Cameroun est toujours inférieure à la moyenne africaine estimée à 16% en 2020, ainsi qu’aux normes internationales, selon la DGI. « Il est généralement admis que la part des prélèvements obligatoires dans la richesse nationale doit être d’au moins 25% pour être significative et générer un réel développement.», argumente-t-on à la DGI. Néanmoins, selon l’exposé des motifs de cette loi, la pression fiscale devrait passer de 11,8% du PIB en 2022 à 12,6% en 2023, soit une augmentation de 0,8%.
GRE
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Source: Investir au pays