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Cameroun : ces agissements des cadres du RDPC qui annoncent la fin du régime

Avec neuf présidents de régions élus sur 10, le parti au pouvoir a snobé les femmes au moment du choix des patrons desdits exécutifs.

Les femmes ont joué leur partition lors des récentes élections régionales. Mais aucune d’elle n’a été élue à la présidence d’un Conseil régional. Malgré les ambitions affichées çà et là, les femmes délégués de département devront encore subir le diktat des hommes au moins pour les 5 prochaines années. Ce n’est pourtant ni le profil, ni l’ambition qui auront manqué à une Cathy Meba, la nièce du président de la République, élue délégué de département dans le Dja et Lobo ; ou encore à Anne Marthe Mvoto plébiscitée dans le Haut-Nyong, région de l’Est ; ou enfin à Lisette Elomo Ntongo désignée dans la Mefou et Afamba région du Centre.

C’est le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais sous la houlette duquel elles ont été élues qui a décidé d’écarter les femmes de la présidence des exécutifs régionaux. Une décision qui contraste avec la vision du président national de cette formation politique qui avait juré lors du deuxième congrès ordinaire du Rdpc des 17, 18 et 19 décembre 1996, d’appliquer le quota de représentation des femmes à 30 % dans les différentes institutions.

«La condition de la femme est une de nos préoccupations constantes. Notre action en sa faveur consistera à renforcer son intégration dans la vie politique et économique du pays», insistait Paul Biya lors de son discours d’investiture le 03 novembre 1992.

Près de 30 ans après et au soir de la toute première élection régionale, qui devait exprimer, selon certains experts, la volonté du parti au pouvoir de promouvoir l’égalité en politique entre les hommes et les femmes, la gente féminine continue de jouer les seconds rôles dans la sphère politique. « Les femmes malgré leurs compétences, leur implication et le poids démographique qu’elles représentent peinent à occuper les postes de responsabilité et de décision au sein des partis politiques. Elles sont réduites à des postes dits mineures et leur rôle se limite à haranguer les foules lors des rassemblements et des meetings », dénonçait Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la promotion de la Femme et de la Famille.

Cette situation ne sera pas sans conséquences pour la vie des futurs Conseils régionaux, prédit Jean Yves Onana, sociologue. Pour lui, « La population est majoritairement constituée de femmes, et ce ne sont que les femmes, à la tête des exécutifs régionaux, qui peuvent mieux défendre les causes des femmes », explique-t-il.

UNE PARITé à LA TRAINE

Malgré le Code électoral qui oblige les partis politiques, depuis le 21 décembre 2012, dans le cadre de l’élection des députés à l’Assemblée nationale et des conseiller municipaux, à tenir compte du genre lors de la constitution de chaque liste de candidats, la parité traine encore le pas. Au soir des élections municipales et législatives de février 2020, seulement 58 femmes ont été élues député sur les 180 que compte l’Assemblée nationale. On dénombre aussi 35 femmes sur 360 maires de communes. Et 26 femmes sénateurs.

Pour sortir de cette impasse, les spécialistes des questions du genre prônent le vote d’une loi sur la parité hommefemme. Ils font valoir qu’une loi neutre pourrait être votée pour lier tous les partis politiques en fixant clairement les quotas à l’occasion des différents scrutins. Ils ajoutent qu’il est également possible que le chef de l’Etat, s’appuyant sur le Code électoral, signe un décret ou une ordonnance précisant les quotas. Pour eux, il est temps que les femmes prennent toute la place qu’elles méritent au sein des instances décisionnelles au Cameroun, afin d’être en symbiose avec l’initiative 50/50 d’ONUFemmes.

REF: camer

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