Cameroun – Révélation : Me Michèle Ndoki annonce qu’elle vit désormais « en exil »

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Pourtant, la numéro deux de l’aile féminine du MRC rassure ses camarades de parti en expliquant que, bien qu’elle se taise, ses « croyances n’ont pas changé ».

Il y a quelques jours une image a été retrouvée sur internet de l’avocate et politicienne Michèle Ndoki en compagnie du député Cabral Libii. Nous avons appris à l’occasion que la rencontre avait eu lieu à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Serait-ce depuis ce pays que la numéro deux de la division féminine du MRC a annoncé le 3 décembre 2021 qu’elle allait désormais vivre loin du Cameroun ? Difficile d’avoir plus de détails car elle ne mentionne pas explicitement sa nouvelle ville natale à part cette divulgation.

Dans le texte sur Facebook avec la légende « Pourquoi n’entendons-nous pas notre CRI ? » La partie 2 », explique Michèle Ndoki, parle d’un « départ forcé ». Elle dit qu’elle doit quitter le pays après deux ans d’intimidations, de menaces et de tentatives de corruption. postes offerts. «Rien n’a fonctionné. Je suis là, mes convictions n’ont pas changé, mais je me tais. Comme vous, enfants de ma terre, je me tais. Et aujourd’hui, j’ai découvert que je ne pouvais plus rentrer chez moi. Ils ont, en toute conscience, après mon départ forcé du Cameroun, émis une note interne m’interdisant de quitter le territoire », ajoute l’avocat.

Michèle Ndoki d’une note interne lui interdisant de quitter le territoire camerounais, qui pourrait lui être remise comme preuve d’éventuelles représailles si elle retournait au Cameroun. « Parce qu’il n’y a rien qui puisse justifier un mandat d’arrêt, qui devrait impliquer un procureur, des questions sur les motifs, des avocats qui auraient le droit de demander l’accès au dossier. Une note interne reste interne. Ce billet existe, il attend dans les tiroirs de l’administration par arrêté que je revienne voir mes enfants, voir mes parents, ma mère qui a quatre fois vingt ans et qui fait maintenant de l’hypertension, car son organisme ne peut plus le stress de cette vie de pression constante et d’intimidation. Je suis en exil maintenant, vraiment… », annonce celle que certains ont surnommée « l’épouse du peuple ».

Voici l’intégralité du message de Me Michèle Ndoki

Pourquoi n’entendons-nous pas notre CRI ? Partie 2

Si je dois être honnête, la question est la mienne en premier. Depuis plusieurs années maintenant, comme des millions d’entre vous, je frappe en silence. Bien sûr, je ne parle de rien de comparable à l’insupportable auquel certains de nos compatriotes sont confrontés. Leur douleur, leur martyre ne peuvent absolument pas être mis au même niveau que mes quelques expériences…

Je ne parle pas non plus de la police qui me poursuit dans la rue et me tire dessus à plusieurs reprises. Tout le monde le sait, y compris que l’histoire « est devenue ça » que j’essayais de te manipuler en me maquillant la jambe. Je parle du passé, je parle du depuis. Je parle du fait que pendant que j’étais en détention provisoire, lorsque les charges retenues contre « Ndoki et 51 autres » ont été abandonnées après notre arrestation le 27 octobre 2018, ils ont repris les procédures et entamé le procès. Que malgré les demandes répétées de mes avocats, qui ont indiqué à l’audience que j’étais en garde à vue à Yaoundé et qu’il appartenait au parquet d’organiser ma comparution, le 9 août 2019 Mme Mpile Dominique Michèle a épousé FOTSO NOUMSI, juge à Douala – Tribunal de Première Instance de Bonanjo, m’a condamné à 6 mois de prison ferme, à la demande de M. Ulrich Ovono Ondoua, représentant du ministère public. Qu’après mon fusillade, une plainte en constitution de partie civile a été déposée auprès du Tribunal de Grande Instance du Wouri, et que bien qu’il aurait dû transmettre la plainte à la police judiciaire pour l’ouverture d’une enquête, il m’a demandé de verser une caution de 5 000 000 FCFA. En d’autres termes, « Madame, oubliez ça ». Généralement les cautions au début d’une procédure pénale s’élèvent à 30 000, 50 000, 100 000 FCFA.

Je parle du fait que mes clients, comme ceux de nombreux confrères (Me Fidèle Djombissie, Me Désiré Sikati, Me Richard Tamfu à Douala, Me Emmanuel Simh, Me Hyppolite Meli à Yaoundé pour ne citer qu’eux qui nous ont défendus) , commentent , menaces, de me retirer leur dossier et pour beaucoup, les plus importants, obéirent. Parce que j’ai quitté le Cameroun parce qu’ils ont essayé de m’accuser d’une histoire de collusion avec Me Emmanuel Simh pour fomenter un soulèvement armé en collaboration avec les « militants séparatistes » comme ils les appellent. Comme ils l’ont fait avec Engelbert Lebon Datchoua, poursuivi pour trafic d’armes sur la base d’échanges dits whatsapp, dont l’affaire est toujours pendante en toute discrétion devant le Tribunal militaire.

Je parle du fait que pendant que j’étais en garde à vue au BSG, on m’a prescrit une fois une boîte d’antibiotiques par un médecin qui ne m’avait jamais vu, qui m’a envoyé ceci sans ordonnance. . Que j’ai demandé une prescription, que sur mon insistance une jeune femme de la police s’est présentée au bout d’une heure, avec une prescription, m’expliquant que ma blessure s’était enflammée et que cela justifiait la prescription. Cependant, elle ne m’avait jamais vu, encore moins mes blessures. Les deux médecins qui avaient fait la visite de routine la veille n’avaient évoqué ni l’infection ni la prescription. Plus étrange encore, quand j’ai regardé le cachet du médecin après son départ, elle était dentiste. Elle a insisté pour que je prenne une pilule tout de suite et une autre quatre heures plus tard. Je ne l’ai pas écoutée, j’ai attendu, je n’ai pris qu’un comprimé. J’ai lu un peu, je me suis endormi. Seulement quand je me suis réveillé quelques heures plus tard, j’ai chancelé un peu, j’ai eu le vertige.

Cette nuit-là, tard, le maître de poste m’a réveillé et m’a dit que le médecin voulait me voir. J’étais surpris, j’avais déjà vu un médecin dans la journée, plus les deux infirmières qui avaient changé mes pansements et les deux qui me suivaient ne revenaient que le lendemain. D’ailleurs, contrairement à toutes les autres fois, le médecin m’attendait dehors, au lieu d’entrer dans la pièce qui servait de cellule. Mais ce qui m’a frappé, c’est d’entendre le chef de poste s’exclamer : « Attendez, où est l’ordonnance ? Comment as-tu pris tes médicaments ? Je me dirigeai vers la voiture du médecin, qui apparemment ne m’attendait pas non plus dans la cour, et dont la voiture n’était pas garée à l’endroit habituel devant « ma » porte, mais à côté du portail, tous phares éteints. . facteur avec ses questions étranges, il n’y avait presque personne, peut-être un jeune agent de sécurité. Je me suis retourné, j’ai froncé les sourcils et lui ai demandé : « Comment savez-vous que je dois prendre des médicaments et quel effet avez-vous sur cette ordonnance ? » . Il s’est mis en colère, a insisté pour l’avoir, je lui ai dit que je ne l’avais plus. Il m’a dit que dans ce cas je ne verrais pas le médecin, m’a ordonné de retourner dans ma cellule, ce que j’ai fait sans hésiter : je n’avais pas de rendez-vous avec un médecin…

Quelques minutes plus tard, il est revenu avec deux agents, ils ont retourné toute la pièce pour trouver l’ordonnance, l’ont confisqué, ainsi que la boîte de médicaments. Le lendemain, ils m’ont expliqué que pour des raisons de sécurité, je ne devais pas garder les médicaments dans ma cellule, qu’ils devaient m’être apportés conformément à l’ordonnance lors de la prise. J’ai préféré ne pas me retrouver à garder avec moi sans problème tous les produits que j’utilisais pour mes pansements, mes analgésiques et mon inhalateur pour l’asthme. Je n’ai plus jamais revu l’ordonnance ou les « antibiotiques ». Mais mon médecin « régulier » est revenu le lendemain comme prévu et lorsqu’il a examiné mes plaies, il a tout naturellement commenté : « La cicatrisation se passe très bien, aucun signe d’infection, c’est bien ! Pensez-vous qu’une pilule a éradiqué l’infection dont l’autre inconnu m’a parlé la veille ? Mais je me tais. Quand je suis sorti de prison, ils ont commencé à expliquer que j’étais « en train » de démissionner prendre… Presque deux ans, deux ans j’étais « en train » Ils ont intimidé, menacé, offert des emplois, rien n’a fonctionné. Je suis là, mes croyances n’ont pas changé, mais je me tais. Tout comme vous, enfants de ma terre, je garder le silence.

Et aujourd’hui, j’ai découvert que je ne pouvais plus rentrer chez moi. Ils ont, en toute bonne conscience, après mon départ forcé du Cameroun, émis un mémorandum interne m’interdisant de quitter le territoire. Car il n’y a rien qui puisse justifier un mandat d’arrêt, qui devrait impliquer un procureur, des questions sur les mobiles, des avocats qui auraient le droit de demander l’accès au dossier. Une note interne reste interne. Ce billet existe, il attend dans les tiroirs de l’administration par arrêté que je revienne voir mes enfants, voir mes parents, ma mère qui a quatre fois vingt ans et qui fait maintenant de l’hypertension, car son organisme ne peut plus le stress de cette vie de pression constante et d’intimidation. Je suis maintenant en exil, vraiment…

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